Le pass “sanitaire” anti-Covid pourrait intégrer des tests négatifs

Le « pass sanitaire » envisagé par la France pour faire face à la pandémie de Covid-19 pourrait recenser les tests négatifs effectués par son titulaire, a indiqué dimanche 28 février 2021 le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune.

Vaccination contre la Covid-19 à Besançon. © Alexane Alfaro

"La vaccination ne peut pas être le sésame unique de réouverture des activités sinon on crée une société à deux vitesses, très injuste", a-t-il déclaré dans l'émission "Questions politiques" de la radio France Inter, de France Télévisions et du quotidien Le Monde.

"Il faut différents outils (...) Il faut étendre notre gamme", a-t-il dit en rappelant que dans l'immédiat l'accès aux vaccins anti-Covid reste limité aux populations les plus à risque et que les jeunes notamment ne pourront pas se faire vacciner "avant l'été".

"Quand vous avez un test PCR négatif aujourd'hui vous pouvez prendre l"avion pour aller en Europe parce que vous n'êtes pas à risque", a relevé Clément Beaune.

"Il faudra peut-être une application où vous pourrez montrer que vous êtes soit vacciné et donc protégé, soit (un) test PCR négatif ou (un) test antigénique négatif fiable, comme cela vous n'êtes pas à risque non plus", a-t-il suggéré.

Le gouvernement français réfléchit à la mise en place d'un "pass sanitaire", qui ne sera pas un passeport "vaccinal", en vue de la réouverture des lieux culturels et des restaurants fermés par la pandémie de Covid-19.

Les 27 ont demandé à la Commission européenne de définir des normes communes pour une reconnaissance mutuelle de certificats ou "passeports" vaccinaux. Mais il n'y a pas de position commune à ce stade sur les droits qu'ils pourraient ouvrir.

Certains Etats - notamment les plus dépendants du tourisme - veulent une adoption accélérée d'un tel document pour sauver leur saison estivale, à l'instar de la Grèce qui, comme Chypre, a déjà conclu un accord touristique avec Israël.

Une question de droits

La question des droits attachés à ce "passeport" est en revanche jugée "conflictuelle" et "hors de propos" par certains Etats, à l'heure où seuls 4,2% des Européens ont reçu au moins une dose de vaccin.

Les Européens doivent résoudre "ensemble" jusqu'au "printemps" un certain nombre de "questions scientifiques, éthiques, techniques", a souligné Clément Beaune.

"Quand vous êtes vacciné, on sait que vous êtes protégé, on ne sait pas à quel point vous transmettez ou pas" le virus , a-t-il noté.

(AFP)

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