La maire de Besançon a salué une "exposition d’une très grande qualité" d’ailleurs placée sous le haut patronage du président de la république française qui revêt "un enjeux de partage et d’échange culturel sur la base de l’art germanique" selon Anne Vignot.
Fruit du programme de recherche mené en partenariat avec l’Institut National d’Histoire de l’Art dans le cadre du Répertoire des peintures germaniques dans les collections françaises (1300-1550), l’exposition fait partie d’un triptyque présentant le résultat de ces travaux au grand public. Made in Germany (Besançon, 1500-1550) est le dernier volet des deux autres expositions consacrées aux peintures germaniques du Rhin supérieur (XIV-XVIe siècle) pour le musée Unterlinden de Colmar et à celles du saint empire romain germanique (XV-XVIe siècle) au musée des beaux-arts de Dijon.
Toutes "made in Germany"
En plus d’oeuvres de grands maitres tels que Lucas Cranach ou encore Albrecht Dürer, l’exposition présentera également des oeuvres d’anonymes prêtées par de grandes institutions telles que le musée du Louvre, la Bibliothèque Nationale de France ou encore le château de Versailles et d’autres établissements en région. Elles ont toutes pour point commun et donc fil conducteur leur lieu de production puisque les oeuvres ont "toutes été produites en Allemagne et ont ensuite, été diffusées" nous précise Virginie Guffroy, commissaire de l’exposition et conservatrice chargée des peintures au musée. "D’où l’emploi de cet anglicisme "made in" qui ne dispose pas d’équivalent allemand" a ajouté la commissaire.
Également commissaire de l’exposition, Amandine Royer a précisé que celle-ci s’articulait en quatre sections :
- Le portrait, vitrine de la société,
- Tradition médiévale ou tendance Renaissance (peinture religieuse)
- La griffe Granach
- Albrecht Dürer, l’icône du temps
La conservatrice chargée des arts graphiques au musée des beaux-arts de Besançon a également précisé que plusieurs des oeuvres avaient bénéficié de restauration allant de 5.000 à 25.000€ à l’occasion de cette exposition.
En guise d’épilogue, les visiteurs pourront entre autres profiter d’un accrochage de dessins germaniques des XVI et XVIe siècles ou encore du Livre de prières de l’empereur Maximilien 1er, orné de plusieurs dessins de plusieurs grands artistes de son temps.
Longtemps mis de côté, l’art germanique est désormais mis à l’honneur par le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon lors de cette exposition Made in Germany, visible par le public à compter du 4 mai et ce jusqu’au 23 septembre 2024.