Le militaire agressé à Besançon est finalement décédé des suites de ses blessures

Le militaire est décédé mercredi 13 novembre après-midi des suites de ses blessures, cinq jours après avoir été agressé à la sortie d'une discothèque de Besançon pour avoir fait des avances à une jeune femme, a-t-on appris auprès du procureur, confirmant une information de France 3 Bourgogne Franche-Comté.

© D Poirier

Ce militaire de 26 ans du 19e Régiment du génie de Besançon, originaire de Guadeloupe, était hospitalisé depuis cinq jours. Mardi, le procureur Etienne Manteaux avait précisé qu'il était en état de mort cérébrale.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 3h50, l'homme a été découvert inconscient sur le parking de la discothèque le QG, puis hospitalisé. La vidéosurveillance de l'établissement de nuit, exploitée par les policiers, avait montré qu'une rixe avait eu lieu entre le jeune homme et trois individus. Il a été frappé debout, est tombé, et son crâne a violemment heurté le sol. Ses agresseurs lui ont ensuite infligé plusieurs coups de pied, notamment à la tête.

Trois suspects ont été identifiés. Deux d'entre eux, âgés de 19 ans, ont été interpellés. Ils ont reconnu avoir frappé la victime, avançant le fait que le militaire avait "tenté une approche de séduction" auprès d'une jeune fille, petite amie" du troisième suspect, en fuite, en lui demandant son numéro de portable à deux reprises, "ce qui a déplu au petit ami", selon M. Manteaux.

Une peine de 20 ans de prison encourue

Ils ont été mis en examen pour "violences volontaires en réunion ayant entraîné une infirmité permanente" et incarcérés. M. Manteaux a précisé auprès de l'AFP qu'il allait requérir, auprès du magistrat instructeur, que la qualification des faits soit désormais de "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, aggravé par le fait que les violences ont été commises en réunion". Une peine de 20 ans de réclusion criminelle est encourue, a-t-il précisé.

L'un des suspects a déjà été condamné à six reprises, dont deux pour des violences aggravées.

La discothèque a été fermée administrativement pour une durée de 30 jours par le préfet du Doubs, en raison notamment de "nombreux faits de violences qui ont été commis à la sortie de l'établissement" ces derniers mois.

(AFP)

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