"On est sur un très bon mois de juillet, on a un jour en moins par rapport à 2019, c'était même un peu une surprise pour nous de voir que ce mois de juillet attaquait aussi fort", a commenté auprès de l'AFP le porte-parole de CCFA François Roudier.
"Le mois de juillet porte la marque des mesures de soutien du gouvernement, notamment les mesures en faveur du déstockage après le confinement qui ont bien fonctionné" François Roudier
Le marché automobile français s'était effondré de 72% en mars, de 89% en avril et de 50% en mai, sous l'effet du confinement pour lutter contre la pandémie de Covid-19. La distribution avait été paralysée et les usines mises à l'arrêt, avant une reprise à partir de mai.
Le marché automobile français, stimulé par des mesures de soutien du gouvernement, avait amorcé un rebond en juin (+1,2%).
Pour relancer les ventes d'automobiles après le confinement, le gouvernement a notamment renforcé les bonus à l'achat de véhicules électriques et introduit une aide pour les hybrides rechargeables. La prime à la conversion, pour la mise au rebut d'un véhicule ancien, a été élargie pour toucher un large public.
Renault en forme
La progression enregistrée en juillet s'explique entre autres par les bonnes performances du groupe français Renault (+33%), dont les marques Renault et Dacia ont bondi de 41% et 15% respectivement.
L'autre grand constructeur national, PSA, a en revanche subi un recul de 5%. Si la marque au lion Peugeot s'est adjugée une hausse d'un peu plus de 6%, les labels Citroën, DS et Opel ont baissé de respectivement 20%, 16% et 12%.
Du côté des constructeurs étrangers, l'allemand Volkswagen, de très loin le premier importateur en France, a vu ses immatriculations chuter de 13%, tirées vers le bas par ses marques VW et Audi.
Le mois de juillet s'est également révélé compliqué pour les groupes allemands BMW (-3%) et Daimler (-25%). L'italo-américain FCA (Fiat, Jeep, etc.) a vu ses immatriculations diminuer de 15% environ.
Certains ont toutefois tiré leur épingle du jeu, à l'image des japonais Nissan (+28%) et Toyota (+14%), de l'américain Ford (+5%) ou encore du coréen Hyundai (+26%).
Sur les sept mois allant de janvier à juillet, le marché automobile montre les stigmates du confinement et de la crise économique liée à l'épidémie de Covid-19. Les nouvelles immatriculations ont atteint un total de 894.779 véhicules, soit grosso modo 440.000 de moins que sur la même période l'an passé.
Cela représente un plongeon de 33%, ressenti de manière généralisée par les groupes français comme étrangers.
En ce qui concerne les prochains mois, "on pense que le troisième trimestre va être un bon trimestre, mais l'inconnu, c'est le quatrième trimestre. Les inconnues sont quand même très lourdes, sur le moral des ménages et des entreprises, tout ça va se décider au quatrième trimestre", a souligné M. Roudier.