M. Thuriot réagissait aux propos mercredi dans la presse de Benoit Casterot, l'un des vice-présidents de l'association +Pour le retour de Bernadette Soubirous à Lourdes+, selon lequel "il paraît tout à fait logique que l'enfant du pays, notre idole, revienne à Lourdes". Une position qui n'est toutefois pas soutenue par l'Eglise.
"Je déplore que sous couvert d'évidence, ni cette association, ni les descendants de Sainte-Bernadette, n'aient plus à coeur de défendre la mémoire et la volonté de cette sainte qui se voulait une femme simple et anonyme, réfugiée à Nevers pour y trouver un repos aujourd'hui troublé", déplore M. Thuriot.
Ces "déclarations et l'utilisation du terme idole(...) nient les propres volontés de Soeur Bernadette, réfugiée à Nevers pour fuir la pression médiatique et donc ... l'idolâtrie", fait-il valoir. A ses yeux "il est donc évident, même si elle s'en défend, que l'association ne cherche, par ce retour antinomique avec les volontés de Sainte-Bernadette, qu'à enrichir son patrimoine touristique".
Pour l'édile de Nevers, "le travail" mené "en lien avec le couvent Saint-Gildard, dépositaire de la châsse", "les projets de spectacle pour les 150 ans de sa venue", ou encore l'"invitation au Pape François", "démontrent notre volonté de redonner à Sainte-Bernadette la place qu'elle mérite au sein de la cité ducale" et doivent "rendre caduques" les inquiétudes de l'association.
"Au-delà de l'impact touristique de sa présence, c'est un attachement spirituel qui lie les Neversois à Sainte-Bernadette depuis des décennies, et il est méprisant pour notre ville que de remettre en cause cet attachement", conclut-il.
(Avec AFP)