Agé de 55 ans et originaire de Vendée, ce fils de militaire passionné de voile, kayak, VTT et course à pied, est passé par l’école spéciale militaire de Saint-Cyr puis par l’école d’Etat-major d’où il est diplômé. Déjà passé par Besançon dans le cadre de précédentes affectations, le général Rondeau ne cachait pas sa joie de revenir dans la capitale comtoise : "c’est mon quatrième séjour à Besançon, une ville que j’apprécie énormément". Mais le général n’y est pas venu pour jouer les touristes puisqu’il a été désigné, par décret du président de la République, en mars dernier commandant de la 1re division dont l’état major se trouve à Besançon. À titre de comparaison, il n’existe qu’un seul autre poste comme le sien en France et le second est basé à Marseille.
30.000 militaires sous son commandement
Outre les 30.000 militaires (actifs et réservistes) que compte la 1re division, le général Pierre-Yves Rondeau a également sous son commandement la base de défense de Besançon. À ce titre, il donne coordination aux soutiens sur les quatre départements (Doubs, Haute-Saône, Jura et Côte d’Or), c’est à dire à la gestion par exemple du logement, des transports ou encore de l’alimentation et l’aide médicale. Cela comprend notamment le lycée militaire d'Autun, la base pétrolière de Châlon-sur-Saône, ou encore l’ex base aérienne de Dijon.
Besançon, 2e garnison française en terme de militaires après Paris
En plus de ces deux casquettes, il est également le délégué militaire départemental du Doubs et commandant d’armes de la place de Besançon. Sa première mission est de d’assurer et garantir toutes les opérations en cours. Cette année, la division est en phase de déploiement " on a entre 4.000 et 5.000 militaires qui vont se relever tout au long de l’année". Les champs d’action de l’Armée française sont actuellement implanté dans des pays comme " le Niger, le Tchad, l’Estonie et la Roumanie mais aussi le Liban ou encore la Côte d’Ivoire".
"Le quartier Ruty est la synthèse parfaite de nos armées puisqu’elle regroupe l’ensemble de ses représentations"
Arrivé à Besançon cet été, le général est "mis en poste par la Nation mais pour une durée indéterminée". Il nous explique : "la stabilité d’un chef d’état major est variable et entraîne une certaine mobilité. On reste généralement entre deux à trois ans à ce poste". Dans l’armée, la retraite maximale pour les officiers généraux est généralement fixée à 59 ans.
La 1re division en chiffres
Plus de 25 800 militaires d’active et plus de 5.700 militaires de réserve.
Elle est composée de :
- 1 état-major ;
- 3 brigades interarmes (14 régiments de mêlée, 6 régiments d’appui) et la BFA (2 régiments de mêlée et le bataillon de commandement et de soutien) ;
- régiments spécialisés, éléments organiques de la force opérationnelle terrestre (EOFOT) endivisionnés (19e régiment du génie, 1er régiment d’artillerie, 132e bataillon cynophile de l’armée de Terre) ;
- l’école militaire de haute montagne (EMHM) ;
- le groupement d'aguerrissement en montagne (GAM).
L’état-major de la 1re DIV compte 271 militaires d’active dont trois officiers alliés (deux Britanniques dont le général adjoint et un officier canadien), 65 réservistes et 12 civils. Les équipements majeurs de la 1re DIV en 2016 : 18 chars Leclerc, 66 AMX 10RC, 121 VBCI, 23 VHM, 572 VAB, 18 Caesar, 8 LRU et 4 LRM.