"Quand les hommes du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) ont repris leurs investigations dans la demeure", jeudi peu avant 7h, "ils ont découvert le corps du forcené dans le salon, une balle dans la tête", a précisé M. Schaumasse, selon lequel le forcené "s'est suicidé".
"Il était décédé avec à côté de lui un pistolet automatique et une douille de 9 millimètres" a précisé à le colonel Christian Janus, commandant du groupement de gendarmerie de la Côte d'Or.
Le GIGN avait tenté vers 5h de donner l'assaut contre le septuagénaire qui était armé d'au moins deux fusils de chasse, avec lesquels il avait tiré mercredi à deux reprises, de façon imprécise, en direction des gendarmes.
Le GIGN avait fait exploser des charges assourdissantes et répandu des gaz lacrymogènes pour tenter de déloger le forcené qui avait répliqué en tirant des coups de feu sans blesser personne, et en mettant le feu à de la poudre pour empêcher une intervention des militaires.
Une déflagration importante avait alors retenti et un incendie s'était alors déclenché dans le bâtiment, forçant le GIGN à interrompre son action. Après l'intervention des pompiers, le Groupe d'intervention a repris ses investigations peu avant 7h dans la maison, une bâtisse bourguignonne, et a découvert le corps du forcené "suicidé" dans son salon.
"On a la quasi-certitude que l'homme avait prévu d'aller jusqu'au bout de son action", c'est à dire jusqu'au suicide, a confié le colonel Janus. L'homme s'en était pris mercredi en fin d'après-midi à un ouvrier dans la propriété et l'avait menacé. Connaissant son caractère irascible, une personne avait conseillé à l'ouvrier de se mettre à l'abri, et les gendarmes avaient été appelés.
C'est lorsque des militaires s'étaient présentés sur place que les premiers coups de feu avaient été tirés par le forcené, selon le directeur de cabinet du préfet.
L'homme avait rompu toute discussion avec le négociateur des gendarmes, et le GIGN avait été appelé en renfort. Une vingtaine d'hommes de ce groupe d'intervention étaient arrivés dans le village peu après minuit. Mais l'homme n'a pas donné suite aux tentatives de négociations du GIGN.
Un PC de crise avait été installé dans la mairie de la commune, tandis qu'un périmètre de sécurité était installé autour de la bâtisse. Celle-ci était divisée en plusieurs appartements. Les autres locataires avaient été priés de quitter les lieux et avaient été relogés.
Selon les témoignages recueillis par les enquêteurs, le forcené, un ancien vigile, avait de plus en plus de problèmes de voisinage. Les incidents se répétaient, a pointé le colonel Janus.
(source : AFP)