Le don de moelle ? “Pas si dur”, rassure une campagne pour convaincre les jeunes

Pour « dédramatiser » le don de moelle osseuse, vital mais qui « pâtit d’idées reçues », l’Agence de la biomédecine déploie une campagne à destination du jeune public sur les réseaux sociaux.

© don de moelle osseuse

"L'objectif est d'inciter les personnes de moins de 35 ans, et particulièrement les hommes, à s'inscrire sur le registre des donneurs volontaires de moelle osseuse", explique dans un communiqué l'agence sanitaire chargée notamment des prélèvements et des greffes.

Dans des vidéos privilégiant l'"humour" et la "légèreté", les comédiens Rayane Bensetti et Azize Diabaté racontent ainsi que le plus "douloureux" ces derniers mois, marqués par la crise sanitaire, a été "l'absence de séances de sport" ou le fait de "ne pas pouvoir manger un bon grec", avant de juger que "ce qu'ils ont vécu est sans doute bien plus difficile que de donner sa moelle osseuse".

"Plus de 311.000 personnes" sont inscrites actuellement sur le registre français des donneurs de moelle osseuse. Mais l'Agence de la biomédecine, qui veut "continuer à faire progresser" ce chiffre, bute souvent sur une confusion dans les esprits entre la moelle osseuse, située dans les os et qui fabrique les cellules du sang, et la moelle épinière, élément du système nerveux logé dans la colonne vertébrale.

De plus, nombre de personnes redoutent un mode de prélèvement invasif ou douloureux, alors que trois fois sur quatre, le don de cellules de moelle osseuse se fait par prélèvement sanguin et qu'"il s'organise entre un et trois mois à l'avance" quand une compatibilité est trouvée.

L'Agence de la biomédecine souhaite aussi rajeunir et recruter plus d'hommes sur son registre des donneurs, aujourd'hui composé à 65% de femmes et à 53% de personnes de plus de 35 ans.

D'une part, "plus un donneur s'inscrit jeune, plus il reste longtemps sur le registre et plus il a de chance, de ce fait, de pouvoir aider un malade. Les cellules issues de donneurs jeunes sont également plus nombreuses et permettent donc aux patients une meilleure prise de greffe".

Par ailleurs, les cellules prélevées chez des hommes offrent de meilleures chances de succès que celles prélevées chez les femmes ayant eu des enfants, où la présence des anticorps naturellement développés pendant la grossesse complique la bonne tolérance de la greffe.

Environ 2.000 personnes atteintes de maladies graves comme des leucémies, des lymphomes (cancer du système lymphatique) ou des maladies du sang ont besoin d'une greffe de moelle osseuse chaque année en France.

Or, en dehors de la fratrie, la probabilité de trouver un donneur parfaitement compatible est très faible: "seulement d'une chance sur un million, en moyenne", souligne l'Agence de la biomédecine.

https://youtu.be/eE9RMoA5xEE

(Avec AFP)

Quitter la version mobile