Même si le quai d’Orsay se défend de mener une chasse aux sorcières, il décide tout de même de tourner l’ère Sarkozy en nommant plusieurs ambassadeurs. Et le «Sarko Boy » Boris Boillon comme on l’a surnommé devrait bientôt faire ses valises.
A 41 ans, il avait été nommé à Tunis en février 2011 par Nicolas Sarkozy au momentd e la révolution Tunsienne.Ils’était attiré les foudres de la presse locale en qualifiant certaines questions d’un journaliste de « débiles » qui lui demandait de préciser sa pensée. « "Non, je ne peux pas expliciter, je dis ce que j'ai à dire et n'essayez pas de me coincer avec des trucs à la con. Voilà, la France n'a pas de leçons à donner, il y a un peuple tunisien qui a montré de manière exceptionnelle, de manière pionnière au 21e siècle ce que c'est que la e-révolution (…)Moi, je ne suis pas là pour faire de la polémique, je ne suis pas là pour créer des problèmes, je suis là, mais pour créer des solutions, donc n'essayez pas de me faire tomber sur des trucs débiles. Franchement, vous croyez que j'ai ce niveau-là, vous croyez que je suis dans la petite phrase débile ?"" . Des propos qui n’ont pas été jugés très « diplomates » par des tunisiens qui avaient alors réclamé son départ.
« Départ attendu mais brutal »
Reste que plusieurs amis diplomates saluent ses compétences et son courage, notamment lorsqu’il avait accepté le poste d’ambassadeur à Bagdad en 2009.
Selon le Figaro, un rapport du quai d’Orsay d'avril 2012 précisait qu’il donnait toute satisafction à ce poste. Même si son départ était attendu « il n’en reste pas moins brutal » a expliqué un de ses amis diplomate au journal. Selon lui, « il aurait plus logique de le laisser accompagner la transition tunisienne jusqu'à la fin de l'année. »