Le scandale de prêtres pédophiles à Lyon avec l’affaire du Cardinal Barbarin a amené l’Église de France à prendre à bras le corps la question de la pédophilie et notamment celle de l’accompagnement des victimes. C’est lors de la Conférence des Évêques les 11 et 12 avril 2016, qu’il a été décidé d’ouvrir une cellule d’écoute aux victimes de pédophilies dans chaque diocèse. Celui de Besançon a pris les devant et en moins de deux mois, il en a ouvert une. C'est le premier du Grand Est.
Cette cellule fonctionnera via un numéro de téléphone : le 06 44 14 22 88. Ce sera un répondeur, la personne en charge de cette cellule d'écoute ne sera pas toujours au bout du fil. Mais les victimes pourront être rappelées si elles le souhaitent. D'ailleurs, elles pourront ou non donner leur identité. Ensuite, il y a aura la mise en place d’un accueil et d'un rendez-vous s'il est désiré avec l'intervenante de la cellule. Si l'appelant le demande il pourra rencontrer, si nécessaire l’Archevêque de Besançon.
Des appels nombreux ?
Suite à la création, un peu partout en France de ces cellules, les informations actuelles montrent qu’il n’y a pas eu une avalanche d’appel. Pour autant, certaines victimes ont profité de l’ouverture de ce type de dispositif pour échanger et être entendue par l'Eglise. Une partie de ces personnes ont parfois subit des agressions il y a plusieurs dizaines d’années.
Pour Monseigneur Jean-Luc Bouilleret, archevêque de Besançon, "l’Église n’a pas peur de faire la vérité et de faire la lumière". L’homme d’Église précise aussi que "c’est douloureux pour l’Église quand des prêtes ont commis des actes condamnables" car il est le "garant" du diocèse et "tous les prêtres sont sous sa responsabilité".
Un point sera réalisé sur le fonctionnement et l'avancement de ces cellules à la conférence épiscopale à la mi juin à Lourdes. Les Evêques de France seront présents notamment Monseigneur Jean-Luc Bouilleret.