Alors que la loi actuelle interdit l’ouverture de certaines catégories de commerces le 1er mai, jour férié et chômé, Laurent Croizier monte au créneau pour défendre la possibilité pour les boulangers et les fleuristes de travailler ce jour-là. "Nous devons encourager le travail et l’activité économique", affirme-t-il dans un communiqué publié ce lundi. Sans remettre en cause le caractère symbolique de cette journée, le député MoDem appelle à plus de souplesse : "Laissons aux salariés des boulangeries et fleuristes qui le souhaitent la liberté de travailler et d’être justement rémunérés."
"La France crève de toutes ces interdictions déconnectées du terrain"
Pour l’élu bisontin, cette interdiction est déconnectée des réalités du terrain : "La France crève de toutes ces interdictions déconnectées du terrain. Arrêtons de dicter, sans cesse, aux Français ce qu’ils ont le droit de faire. Le bon sens doit primer.” Il souligne par ailleurs l’incohérence entre certaines pratiques tolérées et une législation qu’il juge rigide. "La France a fait inscrire la baguette au patrimoine immatériel de l’Unesco, et la loi interdit aux salariés des boulangeries de travailler le 1er mai. Où est la cohérence ? Idem pour les fleuristes alors que la vente clandestine de muguet est autorisée sur les bords de route ?", s’interroge-t-il.
Face aux critiques craignant un affaiblissement du modèle social, Laurent Croizier répond sans détour : "Quand j’entends dire que notre modèle social serait menacé parce que les boulangeries et les fleuristes seraient ouverts le 1er mai, soyons sérieux ! Valoriser le travail est, au contraire, ce qui permettra de le préserver et de le financer."
Alors que la ministre du Travail s’est dite ouverte à une évolution de la législation, le député du Doubs assure : "Je soutiendrai cette position à l’Assemblée nationale."