La sixième étape, relativement plate entre Avion et Dunkerque, ne présentait que peu de risques pour Romain Grégoire (Groupama-FDJ), qui avait pris à l'issue de la cinquième étape, samedi à Cassel, une avance de 13 secondes devant son plus proche poursuivant, supérieure à la bonification attribuée en cas de victoire d’étape.
C'est une semaine de grandes premières pour le jeune coureur : mercredi, il a remporté la première victoire professionnelle de sa carrière en levant les bras à l'issue de la deuxième étape, à Laon (Aisne). Bien placé au général après cette journée, il a parfaitement tenu le choc en prenant la dixième place du contre-la-montre de jeudi, à Saint-Quentin, un exercice dans lequel il avait peu de références. Puis, samedi, il a dynamité le final de l'étape reine, sur les pentes du Mont-Cassel, pour faire craquer les autres favoris dont le leader Kasper Asgreen (Soudal - Quick-Step), et s'emparer du maillot rose.
Né en 2003, Romain Grégoire succède au palmarès de l'épreuve à Philippe Gilbert, qui avait débuté sa carrière professionnelle au sein de l'écurie de Marc Madiot, alors Fdjeux.com, en... 2003. Grégoire devance au général Kasper Asgreen et Cees Bol (Astana). La semaine a également été marquée par les deux victoires d'étapes du Néerlandais Olav Kooij (Jumbo-Visma), qui confirme à 21 ans son statut d'étoile montante du sprint.
Kooij n'a en revanche pas pu se mesurer à l'autre crack de la spécialité, Arnaud De Lie (Lotto Dstny). Le Belge, 21 ans également, a lourdement chuté lors du final de la première étape. Victime de multiples fractures et d'un pneumothorax, il a été opéré et son équipe ne s'est pas encore prononcée concernant la durée de son indisponibilité.
(AFP)