Le Crédit Agricole de Franche-Comté veut booster les Start-ups de la région

Publié le 30/09/2015 - 10:44
Mis à jour le 29/11/2015 - 14:20

La banque régionale souhaite ouvrir courant 2016 deux villages de l’innovation sur Besançon et Belfort. À l’instar du « Village by CA » installé il y a un an à Paris, ils abriteront des Start-ups issus du tissu économique local en leur offrant, à loyer modéré, des services et des ressources en vue de leur développement. Ce lundi 28 septembre, les premières conventions avec une quinzaine d »établissements d’enseignement supérieur ont été signées au siège régional du Crédit Agricole à Besançon.

Village de l’innovation

"Comment transformer une idée ou un concept innovant en une entreprise performante, durable, qui contribuera à l’excellence et à la renommée de notre territoire ? " C'est la question à laquelle le village de l'innovation tentera de répondre. Un lieu qui sur environ 1.500 m2, dont un tiers d'espace collectif, tend à réunir des sociétés émergentes. Le village doit répondre à des critères de visibilité économique,  d'accès 24h/24, de zone de passage et d'influence, d'écosystème et d'équipements techniques avancés. Saint-Jacques, Témis, l'ancien conservatoire de musique ? Rien 'n’est acté. "Un village, ça s'installe dans un endroit où il se passe des choses, où les gens se rencontrent. Im y aura un auditorium, une salle d'expo, etc. Cela ne peut pas être dans un endroit isolé, il faut être près d'un centre d'attractivité." explique Élisabeth Eychenne, directrice générale du Crédit Agricole de Franche-Comté.

Une quinzaine de Start-ups par village

Les partenaires financiers du village feront partie du comité de sélection et choisiront les start-ups à accompagner qui pourront les faire progresser dans leur réflexion d'innovation. Dans la région, chaque village pourrait intégrer 10 à 15 start-ups en deux ans. "Grâce à ce concept, on amène au partenaire les projets les plus innovants qui se sont portés candidats, c'est pourquoi il faut être en partenariat avec les écoles, les universités, car ce sont elles qui sont en contact avec les projets les plus innovants et qui sont déjà plus ou moins abouties. Nous ne sommes pas un incubateur, il n'y aura pas de laboratoires, mais dans la phase suivante de précommercialisation test, d'ouverture de capital, etc."

Un projet plus avancé sur Belfort 

Le projet, lancé il y a un an, devrait voir le jour courant 2016. Le village de l'innovation de Belfort pourrait aboutir le premier. "On a un accueil très favorable sur le Nord Franche-Comté avec des partenaires entreprises (GE, Alstom, Peugeot, Orange, etc.). Sur Besançon, il faudra trouver des entreprises "locomotives". Ce serait dommage que l'on n'arrive pas à le concrétiser à Besançon alors que dans les secteurs du luxe des microtechniques et de l'agroalimentaire, il y a des choses à faire

Philips à Besançon ?

Sur Besançon, le projet semble moins avancé et a besoin de locomotives pour susciter les partenariats financiers. "Sur un village, il faut réunir environ 500.000 €. Toutefois, nous sommes de plus en plus engagés avec Philips qui pourrait être intéressé par une implantation sur Besançon dans le secteur du médical. Philips pourrait être justement être une de ces locomotives…" précise la directrice générale du Crédit Agricole Franche-Comté.

Le Crédit Agricole précise que le village de l'innovation n'est pas en concurrence avec les dispositifs d'aides existants (BGE, Témis Innovation, etc.) "Au contraire, c'est complémentaire" insiste Thomas Vigreux, chef du projet au sein de la banque franc-comtoise. "C'est un écosystème vivant et dynamique. Nous avons présenté le concept à la BGE la semaine dernière. L'idée est de mettre facilement en contact des chefs d'entreprise, des porteurs de projets, des financeurs avec les start-ups. Nous c'est notre force au Crédit Agricole avec notre porte-feuille entreprise. Tout le monde a intérêt à ce qu'un territoire, que la Franche-Comté  soit dynamique économiquement. Nous savons, sur ce projet là, que le Crédit Agricole ne se fera pas d'argent. Nous voulons être à l'équilibre. C'est un outil de développement territorial…"

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