Rentrée des étudiants : le coût de la vie en forte hausse cette année

Publié le 04/09/2024 - 10:00
Mis à jour le 05/09/2024 - 15:59

Depuis plusieurs années, la Baf (Bureau des associations franc-comtoises) réalise un indicateur du coût de la rentrée de la vie étudiante sur la zone de Besançon, Belfort ainsi que Montbéliard. À la rentrée 2024-2025, une hausse conséquente est constatée par rapport à l’année dernière. Explications.

L’indicateur du coût de la rentrée est un calcul mis en place par la FAGE depuis 20 ans dans le but de mettre en évidence les dépenses imputées à un étudiant ou à une étudiante. Lors de chaque rentrée universitaire, cet indicateur est travaillé par les différentes fédérations de territoire et de filière dans le but de souligner les dépenses de la population étudiante et ce qu’elles représentent. ”Cela permet de dénoncer cette augmentation des dépenses que rencontrent tous les territoires et filières d’études”, selon la Baf. 

Cette année, l’indicateur du coût de la rentrée de la Baf permet de visibiliser deux types de frais de rentrée : 

Les frais spécifiques de rentrée, qui correspondent à des frais unique dépensés en début d’année universitaire. Ces frais comprennent les items suivants : inscription en Licence, Contribution de Vie Etudiant et du Campus), frais d’agence et du dépôt de garantie pour la location d’un appartement, frais liés à l’achats du matériel pédagogique (fournitures et manuels scolaires), frais liés à une complémentaire santé, frais liés à l’assurance logement, ainsi que les frais modulaires (menstruations, frais d’arrivée en métropole).

”L’ensemble de cet indicateur et de ces axes permettent de se rendre compte que le coût que représente la rentrée universitaire dans de bonnes conditions pour un.e étudiant.e de 20 ans non boursier(ère), s’inscrivant en cursus de licence à l’université en Franche-comté et ne vivant plus au domicile familiale”, explique la Baf. Les sommes mises en évidence dans l’indicateur du coût de rentrée sont issus de la somme des frais spécifiques de rentrée et des frais de vie courante pour un mois en début d’année scolaire. 

Une hausse de plus de 70€ en un an

Cette année, l’indicateur du coût de la rentrée de la BAF estime qu’un étudiant ou une étudiante à Besançon dépensera 2780,29 euros contre 2707,54 euros pour pouvoir étudier et vivre décemment. Ce qui marque une augmentation de 2,69% en un an.

Ce chiffre résulte de la somme des frais totaux de la vie courante et des frais spécifiques de rentrée que dépense un.e étudiant.e Bisontin.e en début d’année universitaire”, précise la Baf qui ajoute que l’indicateur du coût de la rentrée est calculé en deux parties distinctes : une première partie sur les frais de vie courante, et une seconde partie sur les frais spécifiques de rentrée. Les frais y sont calculés pour un étudiant de 20 ans, non boursier, décohabitant et inscrit dans un cursus de Licence au sein de l’Université.

Sur le territoire Franc-comtois ce chiffre n’est pas moins différent. À Belfort, ce coût s’élève à 2756,29 euros et à Montbéliard à 2698,29 euros en début d’année. 

Pour la Baf, ”il est alarmant de constater que sur les 16 indicateurs étudiés, seuls 3 indicateurs n’ont subi aucun changement. Par ailleurs, les 13 autres indicateurs ont subi une augmentation pouvant atteindre les 16 %.” 

Quels sont les besoins des étudiant(e)s ?

”Après une année supplémentaire à constater l’augmentation des dépenses liées à la rentrée que devront subir les étudiants, la BAF et son réseau ne peuvent rester muets et se doivent d’être force de propositions afin d’améliorer les conditions de vie et d’étude de chaque étudiant”, nous explique-t-on dans un communiqué. Pour cela, la Baf demande la mise en place de mesures ”concrètes, pérennes et adaptées”, telles que :

  • Une réforme ”plus profonde et équitable” des bourses étudiantes :  

La BAF appelle à une réforme "plus équitable et profonde" du système d’aides sociales selon les préconisations suivantes : 

  • la défamiliarisation du système d’aides sociales. "Cela permettrait de mettre fin au rattachement des enfants aux parents lors de leur entrée dans l’ESR. La bourse devrait se baser sur la solidarité nationale selon laquelle l’Etat serait responsable de verser la différence entre les prestations sociales perçues et le seuil de pauvreté." 
  • Les bourses "devraient également être accessible aux doctorants ainsi qu’aux étudiants et étudiantes extra-communautaires et cela dès leur première année dans l’ESR." 
  • Une "universalisation des bourses pour garantir qu’aucun.e étudiant.e ne vive sous le seuil de pauvreté fixé à 1.102 euros aujourd’hui ( soit 50% du salaire médian)". 
  • "Les dépenses liées aux logement étant une dépense majeur du coût de la vie pour les étudiant(e)s devrait être prise en compte. La cohabitation ou la décohabitation devrait être prise en compte avec des bourses minimales versées de 800 et 400 euros respectivement." 
  • La mise en place d’un guichet unique d’aides sociales étudiantes sous la forme du Dossier Social Etudiant 
  • Réaliser un transfert de gestion administrative efficace des bourses de formation sanitaire et social aux Crous afin que tou(te)s étudiant(e)s en formation sanitaire et sociale puissent en bénéficier.
  • Désindexation de la Contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC) sur l’inflation” :

Depuis 2018, la CVEC cadrée par le code de l’éducation est mise en place afin de contribuer à l’amélioration des services étudiants. "Depuis 2018, cette contribution ne cesse d’augmenter car annexée à l’inflation", déplore la Baf, "elle est passée de 90 euros en 2018 à 103 euros en 2024." Et d'ajouter : "dans le contexte économique actuel, il semble nécessaire que cette contribution soit désindexée sur l’inflation qui pèse déjà suffisamment sur la population étudiante." 

  • ”Le rattachement à une complémentaire santé" :

Selon le coût de la rentrée 2024 de la BAF, l'association constate que les frais de complémentaires santé sont très onéreux, soit 303 euros et plus de 4% d’augmentation par rapport à l’année dernière. "Pourtant essentiel, les étudiants et étudiantes délaissent leur santé pour cause financière. En effet, dans une population de bénéficiaires de l’AGORAé 46% ont renoncé à des soins, pour raison financière dans 49% des cas. Ce contexte de précarité joue en la défaveur de la santé physique mais aussi en défaveur de la santé mentale étudiante. En Franche-Comté, les sites de Belfort, Montbéliard et Besançon bénéficient de SSU. Néanmoins, un manque de personnel est constaté", explique la Baf. 

Ainsi, la BAF demande une considération de l’Etat sur l’impact de la précarité sur la santé. Une augmentation du nombre de psychologue et un rattachement de droit à la complémentaire santé solidaire pour les étudiants et étudiantes bénéficiaires des bourses est également exigé. 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

À Besançon, Cocotte Margotte met la cuisine de grand-mère à l’honneur

À 50 ans et avec plus de 20 ans d’expérience dans la restauration, Peggy Hardelin-Vuillaume a décidé de se lancer un nouveau défi. Implanté depuis le 12 août 2024 au 3 rue Mégevand à Besançon, son nouveau restaurant de cuisine traditionnelle baptisé Cocotte Margotte est un hommage à la cuisine française familiale et "sans chichis". 

Cap vers l’emploi 2024 : tout ce que vous devez savoir sur ce salon de l’emploi à Besançon

Le salon Cap vers l’emploi, organisé par Grand Besançon Métropole, revient jeudi 26 septembre 2024 de 9h à 17h au parc des expositions Micropolis à Besançon. Pas moins de 154 entreprises y seront présentes pour promouvoir plus de 1.000 postes à pourvoir. On vous dit tout.

Handicap : la Cour des comptes tire un bilan contrasté de l’inclusion scolaire

L'Éducation nationale s'est transformée pour accueillir 430.000 élèves handicapées, mais la qualité de leur scolarisation est contrastée, constate la Cour des comptes dans un rapport publié lundi 16 septembre 2024, relevant les difficultés au quotidien pour les élèves, parents et enseignants.

Biscuiterie Mistral, 70 ans de goumandise et d’histoire

PUBLI-INFO • Si la Biscuiterie Mistral a été créée il y a 70 ans, c’est en 1974 que, pour s’agrandir, elle s’installe à Semur-en-Auxois. Cette très ancienne PME de Bourgogne–Franche-Comté a décidé de fêter avec ses clients ses 70 ans, et ce, notamment, dans celle implantée à Besançon (ZAC d’École-Valentin).

Actualité de la maison de vente aux enchères d’Astrid Guillon

QUOI DE 9 ? • Après plus de 10 ans d’activité dans des maisons de ventes aux enchères parisiennes (Hôtel Drouot et Artcurial), Astrid Guillon ouvre sa propre maison de ventes à Besançon début 2021. Elle y organise une dizaine de ventes spécialisées par an (bijoux, montres, tableaux régionaux, objets de collection…). Le 19 septembre et le 2 octobre auront lieu ses deux prochaines ventes.

Bilan après un an du programme ÉduRénov de la banque des territoires

Depuis 2020, la ville de Besançon a engagé un plan d’intervention sans précédent dans les bâtiments scolaires municipaux à hauteur de 70 M€. L'objectif principal est d'améliorer le confort thermique pour les élèves et les personnels. Depuis 2023, le programme ÉduRénov permet de faciliter le financement ces projets de rénovation énérgétique. 

Le Grand Besançon recrute un.e serrurier.ère métallier.ère

OFFRE D'EMPLOI •  
La Ville de Besançon recrute pour le Département Architecture et Bâtiment un.e serrurier.ère métallier.ère au sein du service régie bâtiment.
Vous forgez, façonnez, ajustez et assemblez les pièces et les éléments qui entrent dans la composition d'un bâtiment. Vous en assurez la pose, l'entretien et la réparation.

Bilan saison estivale : les visiteurs en hausse sur la majorité des sites

Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole, accompagné de Benoît Vuillemin, en charge de l’attractivité au GBM et de Patrice Hennequin, président de l’office de tourisme du Grand Besançon, ont présenté un premier retour de la saison touristique de l’été 2024. La Citadelle arrive toujours en tête avec 176.103 visiteurs…

Ibride investit les Terrasses de Besançon pour son showroom

L’entreprise de design Ibride a cette année déserté la capitale française pour une escapade bisontine au coeur d’un jardin secret qui dévoile au gré de la visite les nouvelles créations de la marque. L’exposition en plein air aux Terrasses de Besançon, à destination des fidèles clients de la marque, s’ouvre également au grand public (sur inscriptions) les 14 et 15 septembre prochains. 

Un rendez-vous à destination des chefs d’entreprise le 16 septembre 2024

La Chambre de Commerce et d’Industrie Saône-Doubs et la Commissaire aux restructurations et à la prévention des difficultés des entreprises organisent l'événement ''Piloter son entreprise dans un contexte économique contraint'', le lundi 16 septembre 2024 de 18h à 20h à la CCI Saône-Doubs à Besançon. Le Médiateur national du crédit et le Médiateur des entreprises seront présents.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.66
couvert
le 16/09 à 18h00
Vent
2.89 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
76 %