Ce jour-là, une explosion avait retenti suivie d'un incendie qui s'était propagé dans une maison. Un voisin, pompier volontaire, avait été alerté par le bruit. En voyant le véhicule dans le garage et pour éviter une autre explosion, il l'avait alors sorti de la maison, les clés étaient sur le contact.
Les secours ont alors découvert le corps de la propriétaire de la maison sur la banquette arrière du véhicule. La thèse de l'acte volontaire était privilégiée.
Ce lundi 13 décembre, quatre mois après les faits, le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux a déclaré que cette affaire était classée sans suite en expliquant que de nombreux éléments démontrent que la femme de 55 ans retrouvée morte se serait donné la mort elle-même après avoir mis le feu à sa maison.
La thèse du suicide confirmée
"L'autopsie ne fait apparaître aucune trace d'intervention d'un tiers" a indiqué le procureur, aucune trace de sang n'a été constatée à l'extérieur du véhicule, une arme a été "manifestement utilisée pour s'égorger, a été achetée par Madame à 11h38 et sur lequel on ne retrouve qu'un ADN féminin, le sien", ajoute-t-il.
Un suspect, le conjoint de la victime, avec qui il y avait un différend suite à une volonté de se séparer, n'a pas été retenu. Le procureur explique qu'il a quitté le domicile de la victime à 12h07 alors que l'incendie a été constaté à 12h31. "Cette concomitance pouvait être suspecte, ce qui nécessitait une enquête tout à fait approfondie pour s'assurer qu'on n'était pas sur homicide dans la sphère conjugale", précise Etienne Manteaux.
En conclusion, il affirme qu'"à la lumière de la totalité des éléments qui ont été analysés, tout permet de penser que Madame s'est suicidée après avoir tenté d'incendier son domicile. C'est vrai que c'est une tentative de suicide assez inhabituelle de s'ouvrir la gorge, mais c'est quelque chose de possible et le médecin légiste n'a noté absolument aucune contradiction possible entre ses constatations et la possibilité d'un geste suicidaire."