Pour le collectif, la situation des mortalités piscicoles de Goumois est "tout sauf une situation nouvelle" les mortalités "massives ayant démarrées en 2009 et ont déjà donné lieu à plusieurs études et rapports très fournis" que le collectif cite (ONEMA-BIOEMCO (2012), Vindimian (2016), Chrono-Environnement (2020).
Les membres du collectif rappellent que d’après les scientifiques les causes de ces mortalités sont "évidemment multifactorielles" et qu’ils constatent "unanimement la fragilité des écosystèmes " aujourd’hui "à bout de souffle".
Les ONG exclues du plan rivières karstiques
Le collectif dénonce le fait que "ces différentes études ont établi un diagnostic clair et proposé des solutions, qui, pour des raisons obscures n'ont pas été mises en œuvre jusqu’à présent" et que les ONG ont été "délibérément exclues" de la construction du plan rivières karstiques 2022-2027.
SOS Loue fait ainsi part de son inquiétude car ce plan est selon eux "élaboré par les mêmes qui ont échoué depuis 12 ans et qui ne jugent pas utile de prendre l'avis des ONG impliquées dans la protection des rivières depuis des décennies".
Le changement climatique pointé du doigt
Dans son communiqué, le préfet mettait en avant que "l'été exceptionnellement chaud et sec a probablement contribué à favoriser le développement précoce de cette maladie". Ce à quoi le collectif répond que "le changement climatique ne doit pas être une nouvelle excuse pour se dédouaner et pour reporter les actions à plus tard".
Le collectif décrète également que le diagnostic du Doubs sur le secteur Franco-Suisse accessible en ligne est "faux" et interpelle sur le fait que "cette rivière comtoise est en train de mourir en bon état ? ".
Sos Loue et Rivières comtoises demande ainsi que :
- toutes les parties prenantes, ONG incluses, travaillent ensemble
- soient appliquées immédiatement, sans attendre la fin des études en cours, les mesures dites "sans regret" détaillées dans les 73 propositions de SOS LRC.