"Les dégâts causés dans un ou plusieurs poulaillers de la commune ne justifient pas une telle hécatombe. D'une part parce que rien ne prouve que le renard responsable des dégâts fait partie des individus éliminés. D’autre part, parce que même si c’était le cas, la destruction de ce renard ne solutionnera pas le problème, car il sera rapidement remplacé", explique le collectif.
Il rappelle également que les consignes officielles basées sur des études scientifiques indiquent "qu’il n'est pas justifié de classer le renard roux en ESOD (espèce susceptible d’occasionner des dégâts) pour des raisons de santé" : "La rage vulpine a disparu de France depuis 2001 suite à des campagnes de vaccination.Les cas de rage qui apparaissent depuis en France sont le cas d’animaux importés depuis des pays où la maladie existe toujours", est-il précisé.
Enfin, le collectif indique que le renard est un grand consommateur de campagnols "qui régulièrement ravagent les prairies du massif jurassien".
Un arrêté autorisant le prélèvement de renards
Le charnier était situé sur le banc communal de Fort-du-Plasne, selon la préfecture du Jura, qui a expliqué qu'"un arrêté municipal autorisant le prélèvement de renards (espèce susceptible d'occasionner des dégâts) a été pris le 9 janvier 2024 par la commune" précisait l'AFP pour une durée de trois mois, après notamment des "attaques répétées de poulaillers". Le préfet du Jura a demandé l'évacuation des cadavres et leur prise en charge par une filière spécialisée, et ordonné administrativement le retrait conservatoire de l'agrément du louvetier concerné, indiquait l'AFP.