L’entrevue a duré un peu plus d’une heure. Après avoir rappelé les affaires en cours (voir ici et ici), le Préfet a dédramatisé les faits avant d’insister sur l’importance de la liberté de l’information et de la presse en rappelant une directive de décembre 2008 stipulant que « les policiers ne bénéficient pas de protection particulière en matière de droit à l’image. A quelques exceptions, Tout journaliste – ou même tout particulier – peut photographier, filmer ou enregistrer des policiers qui effectuent une mission. Si tout policier a droit au respect de sa vie privée, ils ne peuvent s’opposer à l’enregistrement ou à la diffusion d’images ou de sons dans la mesure où cette liberté d’information n’est pas dévoyée par une atteinte à la dignité de la personne ou au secret de l’enquête, ou de l’instruction. La possibilité d’enregistrement ou de diffusion d’images et de sons peut être limitée dans certains cas, notamment pour des raisons de sécurité lorsqu’il s’agit de maintenir des personnes à distance d’une action présentant des risques pour le public se trouvant à proximité. »
Après une crispation entre les journalistes et les forces de l’ordre, le collectif et le Préfet ont souhaité délivrer un message commun d’accalmie. Les journalistes présents ont rappelé que la presse a une déontologie et qu’elle ne cherche pas à mettre en difficulté les policiers dans l’exercice de leurs fonctions mais qu’il n’était pas tolérable qu’un policer en arrive à un contact physique, que soit avec un journaliste ou un quidam, pour faire entendre son autorité.
Le préfet s’est engagé à faire passer un message d’apaisement auprès des forces de l’ordre.