"Il s'agit d'une nouveauté extraordinaire" nous confie Philippe Labouche, directeur développement communication recrutement au CFAI Franche-Comté.
Cette nouvelle classe du CFAI sera sans alternance avec tout de même deux stages de trois semaines en entreprise. En cours, les élèves reprendront les fondamentaux (français, mathématiques, anglais, etc.) pour se mettre ou remettre à niveau et aura vocation à orienter les jeunes vers le secteur de l'industrie. "Ils découvriront concrètement les métiers dans différentes sections pour les guider en classe de première et auront le choix parmi sept baccalauréats, dont un dans le nord Franche-Comté", explique M. Labouche.
Cette nouvelle classe offrira une alternative aux personnes mineures, qui ont souvent de la peine à trouver une entreprise d'accueil, notamment à cause de leur sécurité et l'utilisation d'engins qui requièrent une formation et une attention particulière.
Pendant les deux stages en entreprise, les jeunes découvriront la vie en entreprises de l'industrie et surtout pourront valider le choix du bac pro. L'objectif est qu'ils prennent un contrat pour les classes de première et terminal.
Pour les besoins des jeunes ET des entreprises
Au-delà de ces aspects, le CFAI doit également répondre aux besoins des entreprises : "on s'aperçoit que les maîtres d'apprentissage sont pris à d'autres tâches. Dès lors qu'un jeune à la sortie de 3e ne sait encore rien, cela demande un investissement très fort de la part du maître d'apprentissage en terme de temps. Si un élève de 3e fait un an au CFAI et qu'il a bien suivi son année de seconde sur le plan technique, il sera d'autant plus autonome pour les entreprises, ce qui devrait les intéresser", explique le directeur développement communication recrutement au CFAI Franche-Comté.
Enfin, après cette classe seconde, un jeune et l'entreprise pourront signer un contrat de 2 ans au lieu de 3 ans, "ce qui moins lourd pour le maître de stage", précise M. Labouche.
La capacité de cette nouvelle classe est de 16 personnes : elle devrait toucher des jeunes qui s'interrogent sur leur orientation, qui auraient du mal à trouver une entreprise d'accueil et leur proposer une alternative. Les élèves de seconde n'ayant pas le statut d'apprenti, mais de stagiaire professionnel ne sont pas rémunérés. "Ca va peut-être en faire reculer quelques-uns, mais il faut savoir que c'est une opportunité", souligne le directeur développement communication recrutement.