Le budget alimentaire des Français pourrait bondir de 224 euros en 2022, selon une étude

Publié le 24/05/2022 - 11:45
Mis à jour le 24/05/2022 - 09:35

« Le pire est à venir » ? : dans un contexte de forte inflation, le coût de l’alimentation pourrait flamber en 2022 de plus de 200 euros par personne en France, avertit l’assureur crédit Allianz Trade dans une étude publiée mardi.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

"Les prix des distributeurs alimentaires pourraient croître de 8,2 %, ce qui engendrerait une hausse des dépenses alimentaires annuelles de 224 euros par personne cette année, pour un total atteignant 2.963 euros", détaille Aurélien Duthoit, conseiller sectoriel chez Allianz Trade.

Par rapport au reste du Vieux Continent, les Français ne seraient pourtant pas les plus mal lotis ?: la hausse moyenne du budget alimentaire au sein de l'Union européenne s'afficherait ainsi à 243 euros, et les Allemands paieraient même 254 euros supplémentaires en 2022.

Un différentiel qui s'explique entre autres par une "structure de marché très concentrée en France, qui donne une surface financière importante aux distributeurs et leur permet d'absorber une partie de la hausse des coûts d'achat", décrypte Aurélien Duthoit auprès. "Les synergies réalisées par les groupes au niveau de leurs centrales d'achat" permettent aussi de circonscrire l'impact de la hausse des coûts de production sur les prix de vente, ajoute-t-il.

Les estimations de hausse du budget alimentaire en 2022 se basent sur l'hypothèse que les distributeurs répercutent sur leurs prix de vente 75 % de la hausse des prix qu'ils paient aux industriels du secteur agroalimentaire. Or à l'heure actuelle, moins de la moitié de cette hausse des prix de production a été répercutée sur les consommateurs.

En effet, "les industriels du secteur agroalimentaire européen ont augmenté leurs prix de 14 % depuis le début de l'année 2021", là où "les distributeurs de produits alimentaires n'ont en revanche augmenté leurs prix que de 6 %", précise Aurélien Duthoit.

 Besoins vitaux ?

Selon l'assureur-crédit, le rythme auquel les prix de vente s'aligneront sur les prix de production demeure "très incertain, vu la volatilité de l'environnement" économique actuel marqué notamment par la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Le conflit, qui oppose deux grandes puissances agricoles, a déjà eu des conséquences très concrètes sur les prix ? : les industriels facturent ainsi les huiles et graisses 53 % plus cher qu'en 2021. Le coût des farines pour les distributeurs a quant à lui bondi de 28 %, et celui des pâtes de 19 %.

Selon les dernières données de l'Insee, l'inflation a progressé de 4,8 % sur un an en avril et les prix alimentaires de 3,8 %.

Et la hausse n'est pas près de s'arrêter selon Allianz Trade, puisque les distributeurs, sortis de deux années de pandémie "très profitables à leur chiffre d'affaires comme à leur bénéfice", n'ont pas besoin de maintenir coûte que coûte leurs volumes de vente en abaissant les prix. Par ailleurs, les stratégies de définition des prix de vente sont de plus en plus fines grâce à l'évolution de la technologie.

Les rabais consentis par les distributeurs ont donc tendance à être nettement plus sélectifs que par le passé, puisqu'ils sont adaptés à chaque magasin voire même à chaque consommateur.

"Pour certains, la hausse des prix de l'alimentation ne pèsera que sur leur capacité à épargner; pour d'autres, elle pourrait menacer encore davantage leur capacité à assouvir leurs besoins vitaux", conclut Allianz Trade.

Un avertissement lancé alors que le gouvernement prépare pour la fin juin un budget rectificatif qui devrait notamment aboutir à la distribution d'un chèque alimentaire.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

INSEE : l’activité économique fléchit en Bourgogne Franche-Comté

Ce mardi 25 mars 2025, l’Insee Bourgogne-Franche-Comté vient de publier deux nouvelles études sur l’emploi dans la grande région. Elles portent toutes les deux sur la période du 4e trimestre 2024 mais la première concerne la conjoncture régionale et la seconde l’évolution de l’emploi et du chômage.

Mardis des rives 2025 : qui pour assurer la buvette de clôture ?

Appel à candidature • Chaque été, Grand Besançon Métropole propose une série de concerts gratuits en plein air aux abords du Doubs, animant ainsi les communes du territoire lors des Mardis des rives. Pour cette 12e édition, la soirée de clôture se tiendra à Besançon le mardi 26 août. Co-organisatrice de l'événement, la Ville de Besançon lance un appel à candidature pour l'exploitation de la buvette et de la restauration sur cet ultime rendez-vous festif.

Coupes budgétaires dans le secteur social et médico-social : une manifestation le 1er avril à Besançon

Après une première mobilisation rassemblant plus de 200 personnes le 24 mars à Besançon, les organisations syndicales CGT, FO, SUD, CFDT et CFTC appellent à une nouvelle action le 1er avril. Cette journée nationale de lutte et de mobilisation vise à dénoncer les coupes budgétaires affectant la protection de l’enfance et le secteur médico-social.

Shopping : l’Office du commerce et de l’artisanat de Besançon lance une nouvelle application et un site modernisé

L’Office du commerce et de l’artisanat de Besançon (Ocab) franchit une nouvelle étape ce mardi 25 mars dans la modernisation de l’expérience client en lançant une version améliorée de son application Besançon & Co, intégrant un tout nouvel onglet fidélité, ainsi qu’un site internet entièrement repensé.

Retards de versement du Feader aux agriculteurs : la FRSEA alerte Marie-Guite Dufay

Dans une lettre ouverte adressée le 21 mars 2025 à Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, la FRSEA (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles) exprime son inquiétude quant aux retards dans le versement des aides européennes du Feader(Fonds européen agricole pour le développement rural). Christophe Chambon, président de la FRSEA, souligne que "la situation des agriculteurs faisant une demande d’aide est difficile à vivre aujourd’hui".

Après le Qinzé, la terrasse de la Citadelle ne sera ouverte qu’à des évènements privés

Après le Qinzé, qui a enchanté les Bisontines et les Bisontins sur la terrasse panoramique de la Citadelle pendant quatre étés avant de fermer définitivement en 2024, une page se tourne. Désormais, c’est un service traiteur, Mämi, qui prend le relai pour chapeauter uniquement des évènements privés, a-t-on appris ce mois de mars. En d’autres termes, il n’y aura plus d’évènements publics dans ce lieu si particulier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.37
couvert
le 26/03 à 09h00
Vent
2.23 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
87 %