Le Bozendo, un art martial (presque) made in France

Le bozendo est un art martial non compétitif qui se pratique avec un bâton long d’1m50 (un Bô). La discipline n’existe qu’en France et se rapproche de l’aïkido. Parmi les sept clubs français existants, le club de bozendo de Besançon a réuni une quarantaine de pratiquants venus de toute la France lors de son premier stage national du 29 octobre au 1er novembre 2023 à Besançon.

© Élodie R.

Le bozendo est issu de techniques asiatiques rapportées en France par maître Francis Vigoureux, un marin français professeur de judo qui a petit à petit codifié l’ensemble des techniques entre 1970 et 1988. Il s’agit d’un art martial non compétitif où l'on apprend le combat au Bô, un bâton long. 

En France, "la discipline reste encore assez confidentielle" nous explique Marion Lestienne qui a créé le club de Bozendo de Besançon en 2016 avant de passer la main à son élève, François Schott. Elle compte en effet "environ 200 licenciés" disséminés dans sept clubs français fédérés au sein d’un conseil supérieur du bozendo.

Une vingtaine de pratiquants à Besançon

À Besançon, le club de bozendo accueille une vingtaine de licenciés à partir de 13 ans. Les pratiquants, sont nommés des bozendokas. Durant un entrainement, ils vont travailler diverses techniques : attaques, manipulations, frappes, désarmement, projection, etc. Ce travail passe par des katas, des enchaînements codifiés qui permettent de perfectionner les techniques et les principes de l'art martial. Des exercices et jeux qui ont pour but d'acquérir ces techniques et principes dans des situations données. Et enfin des mises en applications comme le combat libre qui permet de tester sa maitrise en situation réelle.

La cérémonie, un moment "clé"

Les cérémonies sont composées de passages de grades, de démonstration et de pratique collective, le tout régi par une étiquette traditionnelle. Une cérémonie de ce type a d’ailleurs eu lieu ce jeudi 1er novembre au pôle sportif des Montboucons de Besançon. Elle est venue clôturer le premier stage national de Bozendo qui a réuni plus d’une quarantaine de pratiquants venus de toute la France, le tout sous la supervision de Jean-marie Ramel (Vie dan), plus haut gradé français du bozendo. 

Un moment "clé" pour Jean-François Schott qui nous explique que la cérémonie se déroule "dans un cadre solennel, les participants réalisent des démonstrations et donne le meilleur d'eux-mêmes afin de présenter notre art martial au public". C'est dans ce cadre que les bozendokas effectuent leurs passages de grades qui marquent leur progression.

Club de bozendo de Besançon 

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