Mais commençons d’abord par une définition du bien-être animal. Le site gouvernemental de l’agriculture, traduit le bien-être animal par le principe fondamental des cinq libertés individuelles.
Les 5 libertés individuelles d'un animal
Il s’agit en fait des conditions que l'homme doit offrir à l'animal pour assurer son bien-être :
- absence de faim, de soif et de malnutrition : il doit avoir accès à l'eau et à une nourriture en quantité appropriée et correspondant aux besoins de son espèce ;
- absence de peur et de détresse : les conditions d'élevage ne doivent pas lui induire de souffrances psychiques ;
- absence de stress physique et/ou thermique : l'animal doit disposer d'un certain confort physique ;
- absence de douleur, de lésions et de maladie : l'animal ne doit pas subir de mauvais traitements pouvant lui faire mal ou le blesser et il doit être soigné en cas de maladie ;
- liberté d'expression d'un comportement normal de son espèce : son environnement doit être adapté à son espèce (il doit être en groupe si c'est une espèce sociale par exemple).
C’est à travers ces cinq libertés, que l’on peut s'assurer de la "bientraitance" animale c’est-à-dire que l'animal est dans un environnement conforme à ses besoins.
Pourquoi la date du 4 octobre ?
Le 4 octobre a été choisi pour célébrer les animaux parce que c’est aussi la fête de Saint-François d’Assise. Saint patron des animaux qui a, tout au long de sa vie, manifesté un grand amour envers eux Il affirmait que chaque animal, en tant que création vivante de Dieu, méritait le respect. Ce n’est donc pas un hasard s’il est aujourd’hui considéré comme le premier défenseur de la cause animale.
À Deluz, la SPA de Besançon a mis en place plusieurs actions pour préserver le bien-être animal au refuge comme bien sûr les traditionnels balades des chiens ou les sorties en parc à l’aide des bénévoles. Mais aussi depuis cette année un partenariat avec une association "qui propose des ateliers de fabrication de jouets pour chat ou encore de tapis de fouille pour chien" nous explique Éponine qui travaille au refuge.
Les locaux ont eux-aussi été aménagés pour améliorer les conditions de vie des animaux au refuge avec par exemple la mise en place de parcours en bois sur les murs de la chatterie ou encore de couchages surélevés pour chien. Des améliorations permises en partie grâce aux dons récoltés : "les lits surélevés nous ont été offerts par une dame qui nous en a apporté une trentaine. C’est vraiment super pour eux puisqu’ils permettent d’isoler les chiens du froid en n’étant pas au contact du sol".
Les cas de maltraitance en augmentation
La SPA fait également un gros travail de sensibilisation auprès du public et notamment des jeunes en permettant des visites des locaux aux centres aérés. Les contrats de services civiques se déplacent dans les écoles de la région pour éduquer très tôt au bien-être animal. Car la maltraitance animale est encore bien trop présente selon Éponine : "cette année, nous avons eu beaucoup plus de cas de maltraitance animale. Est-ce dû à l’effet Covid ? Je ne sais pas… mais ça reste malheureux". Le cas de Nougat, chien maltraité de 8 ans, arrivé au refuge ne pesant plus que 14kg au lieu des 30/35kg habituels pour sa race, en est un exemple malheureux. Il a heureusement aujourd'hui trouvé une famille.
L'adoption, un acte réfléchi et responsable
D’ailleurs, est-ce que tout le monde peut adopter ? "Oui, si la ou les personnes disposent des bonnes conditions pour accueillir l’animal" précise Éponine. La priorité étant toujours donné à l’animal, la SPA n’hésite donc pas à réorienter les gens sur un autre choix si nécessaire.
Chaque adoption est également le moyen pour eux de s’entretenir avec les futurs adoptants et de les responsabiliser sur l’adoption. Les retours étant encore fréquents, notamment lors de « séparation d’un couple qui provoque le retour du chien adopté lorsqu’ils étaient ensemble. On leur explique que ça aussi c’est un élément à prendre en compte » explique Éponine. Autre exemple avec le cas de ce carton, abandonné devant le refuge et qui contenait en réalité un jeune lapin.
À ce titre, la loi visant à lutter contre la maltraitance animale prévoit depuis le 1er octobre la mise en oeuvre d’un "certificat d’engagement et de connaissance" obligatoire lors de l’adoption d’un animal de compagnie. Il permet de mieux informer l’acquéreur sur les besoins et le coûts que représente un animal.
Notre coup de coeur
Lucky, chien croisé Drahthaar de 7 ans, abandonné au refuge par ses maîtres. Il ne s’entend pas avec ses congénères ni avec les chats mais c'est un chien très attachant et affectueux. Malgré son nom, il n'est pas très chanceux puisqu'il attend sa famille au refuge depuis… 1153 jours !
Info +
Frais d’adoption
Ils permettent de couvrir tous les soins qui ont déjà été apportés à l’animal au moment de son adoption : vaccins, identification, stérilisation (déjà faite ou à réaliser ultérieurement sauf cas de contrindications thérapeuthiques), tests FIV/felv pour les chats. Le tarif comprend également les 25€ d’adhésion obligatoire à la SPA.
- Chien (mâle ou femelle) : 260€
- Chiot : 300€
- Chat (mâle ou femelle) : 140€
- Chaton (moins de 6 mois) : 150€
- Nacs : 25€ + don libre
Contact
- Adresse : 65 rue des Longeaux, 25960 Deluz
- Mail : refugespabesac@gmail.com
- Téléphone : 03 81 80 06 89