"On est plus que satisfaits de ce qui vient de se passer", a souligné le principal défenseur de l'informaticien de 35 ans, qui a reconnu lors de cette reconstitution être l'auteur de la crémation partielle du corps de son épouse et la violence extrême des coups qu'il lui avait portés.
"Jonathann a soulagé la famille d'Alexia"
"Jonathann va enfin pouvoir être défendu convenablement dans une cour d'assises alors que si on avait maintenu ce mensonge (la négation de la crémation, NDLR) jusqu'au bout devant une cour d'assises, on allait enkister le procès dans un faux procès qui était celui de la crémation", a observé Me Schwerdorffer lors d'une conférence de presse à son cabinet de Besançon.
Pour Me Schwerdorffer, "Jonathann a soulagé la famille d'Alexia, ce qui était fondamental, (et) sa propre famille", alors que "pour devenir crédible, audible, devant une cour d'assises, encore fallait-il ôter ce dernier mensonge puisque personne n'y croyait".
"Il a eu une attitude courageuse"
"Malgré le drame, malgré ce qu'on lui reproche, il a eu une attitude courageuse parce qu'il a affronté la vérité devant ses beaux-parents qui lui demandaient cette vérité", a-t-il poursuivi.
Ceux-ci, selon lui, "ont eu ces mots (...): ce n'est pas encore le temps du pardon mais on te remercie, ce qui est très exceptionnel dans une affaire criminelle".
Entretien avec ses beaux-parents
Jonathann Daval, ont précisé ses défenseurs, a livré ses aveux sur la crémation partielle du corps après un entretien d'une dizaine de minutes avec eux, au cours de la reconstitution.
Devant la cour d'assises, "toute la vérité sera dite (...) sur les raisons du passage à l'acte parce qu'il y a beaucoup de choses à dire là-dessus", a avancé Me Schwerdorffer, se demandant s'il y avait "une ou deux victimes" dans cette affaire.
Esquissant sa stratégie de défense, il a évoqué la "qualification juridique", mentionnant la discussion ouverte par le parquet sur l'intention de donner la mort ou d'éventuelles "violences volontaires sans intention de la donner" même si la défense, a-t-il reconnu, ne "sous-estime pas le fait qu'il y a eu étranglement".
"Des rages narcissiques, un mobile (...) sans aucune préméditation"
"On peut parler de ce que l'on appelle (...) des rages narcissiques, un mobile extrêmement instantané, sans aucune préméditation, qui provoque en général un déferlement de violences", a-t-il complété.
Deux des collaborateurs de Me Schwerdorffer avaient rendu visite à Jonathann Daval en fin de semaine dernière dans sa prison de Dijon, lui livrant "ce mot d'ordre (...), libérez-vous et dites exactement ce qui s'est passé".
Rappel des faits
En octobre 2017, le corps partiellement calciné d'Alexia Daval, employée de banque de 29 ans, avait été découvert en forêt, dissimulé sous des branchages. Quelques mois plus tard, son mari avait reconnu lui avoir donné la mort lors d'une dispute à leur domicile dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017.
(Selon AFP)
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