Laurent, l’homme aux plus de 400 poupées Barbie…

Publié le 19/07/2023 - 08:01
Mis à jour le 20/07/2023 - 14:27

PORTRAIT • Bisontin depuis une vingtaine d’années, natif du sud la France, Laurent, 47 ans, fait la collection des poupées Barbie. Dans son appartement, qu’il partage avec son mari, une chambre de 16 m2 est consacrée à plusieurs centaines poupées et leurs accessoires… Rencontre.

Un portrait coloré à l'occasion de la sortie dans les cinémas français du film Barbie réalisé par Greta Gerwig ce mercredi 19 juillet.

C’est à l’âge de 4 ans que Laurent découvre l’univers de Barbie, cette poupée créée en 1959 aux États-Unis et qui va révolutionner le monde du jouet et surtout celui des petites filles de l'époque qui avaient enfin autre chose à faire que de jouer à la maman et à la ménagère. ”C’est ma tante qui m’a offert ma première poupée, Beautiful bride, en 1978. Ça a été le déclenchement d’une longue histoire d’amour”, nous confie-t-il, avant de nous raconter : ”quand j’étais petit, j’ai beaucoup joué à la poupée, à la Barbie, j’étais déjà très intéressé par la mode, mais je ne jouais pas avec les filles parce qu’elles se contentaient d’un bout de chiffon et d’un noeud pour les habiller, alors je jouais plutôt en solitaire parce que pour moi, il fallait qu’elles soient habillées avec les escarpins et tous les accessoires et j’y ai joué honteusement jusqu’à 14 ans avant de me dire qu’il fallait arrêter les conneries, on est un grand garçon et en plus les garçons ça ne joue pas aux Barbie… et j’ai tout balancé, dispersé ou jeté à la poubelle”. Sauf une qu’il achètera pour pouvoir jouer ”en cachette” et lui coudre des vêtements pendant son temps libre.

© Alexane Alfaro

400 poupées Barbie

Sa collection actuelle n’a donc pas commencé dès son plus jeune âge. Les Barbie que Laurent a pu garder tout au long de sa vie ont toutes fait le saut dans les ordures jusqu’il y a 10 ans, lorsqu’il décide de les collectionner sérieusement. Aujourd’hui, Laurent compte 300 poupées exposées dans leur chambre attitrée et une centaine sont rangées dans des cartons. ”Celles exposées correspondent à ma période, les années 70 et 80, celles que j’avais enfant et celles qui m’ont fait rêver quand j’étais gosse”, nous raconte le collectionneur.

Aujourd’hui, Laurent continue d’en acquérir, mais moins souvent parce qu’il considère qu’il a toutes celles qu’il veut. Pour lui, ”le but de la chasse, c’est d’arriver à trouver des Barbie, trouver des morceaux de décor pour obtenir l’état d’origine, j’en ai de plus en plus, mais c’est compliqué aujourd’hui de trouver le Graal parce qu’on en trouve de moins en moins en vide-grenier et aussi parce que les prix se sont enflammés ces derniers temps !”.

Du côté du porte-monnaie et du budget Barbie, difficile pour Laurent de faire le calcul. En revanche, ses trouvailles ayant été faites lors de ventes de seconde main, ”ça ne m’a quasiment rien coûté”, nous dit-il.

Tout cela pour dire que cette fois-ci, il ne se débarrassera plus de sa collection.

Pourquoi Barbie ?

Pour Laurent, la poupée Barbie n’est pas seulement un jouet que l’on accessoirise, ça va bien plus loin que ça : ”elle correspond à mes premiers chocs cinématographiques avec Autant en emporte le vent ou Angelique princesse des anges, des films avec des héroïnes émancipées, libres, belles, sublimement habillées, glamours…”, se remémore le collectionneur, ”ma rencontre avec Barbie était l’occasion d’avoir cet univers, de jouer avec et d’être plongé dedans.”

Quand on lui demande sa poupée préférée, il nous répond : ”c’est comme demander à des parents s’ils ont un enfant préféré”, avant de nous expliquer qu’il en a beaucoup et que les Barbie qu’il préfère ne sont ”surtout pas les princesses, ce ne sont pas les versions avec la maman, les enfants, ni dans la cuisine, pour moi, les Barbie doivent être féminines, émancipées, libérées, ce sont vraiment celles des années 70 et 80, elles ressemblent à de vraies femmes, avec des longueurs de cheveux normales, des working girls.”

© Alexane Alfaro

 Et Ken dans tout ça ? ”J’avoue que je l’aime beaucoup, j’en ai deux ou trois, mais si j’avais plus de place, je me lancerais bien dans la collection… Mais dans le fond, c’est dire à quel point elle est émancipée Barbie, Ken est un accessoire, il n’y a pas la maison de Ken par exemple !”

 La Barbie, est-elle encore un cadeau incontournable pour les enfants aujourd’hui ?

Suite au sondage de la semaine de maCommune.info, nous avons directement posé la question à Laurent pour connaître son point de vue. Pour lui, ”à l’époque, on jouait à la Barbie, petite fille ou petit garçon, dans ma génération, pour un petit garçon, ce n’était même pas la peine d’y penser… Maintenant, j’espère que ça s’est démocratisé, que les petits garçons y jouent sans honte, mais je pense que ce n’est pas tout à fait le cas.”

De plus, selon Laurent, ”avant, on y jouait jusqu’à 13-14 ans sans avoir trop honte, mais maintenant, je pense que c’est vraiment pour les petits enfants et ça, c’est quelque chose qui a beaucoup changé.” Et d’ajouter que de nombreux efforts d’inclusion ont été réalisés sur les poupées : ”il y a des Barbie en fauteuil roulant, des plus dodues, etc. (La première Barbie à la peau noire a été lancée en 1980, ndlr) Je ne sais pas si ça peut donner envie de s’identifier ou pas, en tous cas, pour moi, on ne s’identifie pas à un bout de plastique, quand on joue, on est Superman, Wonderwoman, on joue rarement à la secrétaire-comptable, on n’a pas le problème de faire les courses… Jouer, ce n’est pas la vraie vie. Et tout ce qu’on reproche à Barbie d’être trop fine, trop grande, trop blonde… Les garçons avaient les Maîtres de l’Univers avec Musclor, un petit bonhomme avec un air méchant et des muscles partout et qui ne correspondait pas aux critères physiques réels non plus… je pense que les enfants font la différence.”

© Alexane Alfaro

Barbie signée Greta Gerwig au cinéma, on en parle ?

Ce mercredi 19 juillet, la réalisatrice américaine Greta Gerwig sort son dernier film : Barbie. L'histoire : Barbie, qui vit à Barbie Land, est expulsée du pays pour être loin d'être une poupée à l'apparence parfaite ; n'ayant nulle part où aller, elle part pour le monde humain et cherche le vrai bonheur.

Laurent a prévu d’aller au cinéma pour aller voir le film, mais sans aucune impatience, contrairement à ce que l’on pourrait penser. ”Je n’ai pas vraiment d’attente, j’attends de voir… Je suis un peu partagé, on verra comment c’est traité : le premier teaser m’avait bien amusé avec la référence à 2001 : Odyssée de l’espace… après, l’intégration de Barbie dans le vrai monde, je ne sais pas et puis j’espère que dans le monde de Barbie, il y aura des références aux vrais jouets.”

© Alexane Alfaro

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

portrait de la semaine

Il est incollable sur la fête foraine de la Foire Comtoise de Besançon !

Il sait absolument tout sur la fête foraine de la Foire Comtoise à Micropolis Besançon  ! Grand passionné du milieu forain, mais aussi de maquettes en Légo, Maxime a créé en 2012 une page Facebook dédiée à la foire comtoise qui compte près de 3.500 fans. Aujourd’hui âgé de 22 ans, il sait avant tout le monde quelles attractions seront à la foire et connait sur le bout des doigts les spécificités des manèges. Présent tous les jours dans les allées de la fête foraine durant le montage, nous avons rencontré Maxime… 

Mathilde Klinguer, Miss Franche-Comté 2017 : “l’élection des Miss n’est pas qu’un concours de beauté, c’est être ambassadrice”

À quelques jours de l’élection de Miss France ce samedi 16 décembre à Châteauroux, nous vous dévoilons la personnalité de Mathilde Klinguer, Miss Franche-Comté 2017 figurant parmi les favorites pour le titre de Miss France 2018. C’est le portrait du mois de décembre… 

Portrait chinois de Mathilde Klinguer, Miss Franche-Comté 2017 from maCommune.info on Vimeo.

Rencontre avec le champion de moto Vincent Philippe à quelques jours du Bol d’Or…

À quelques jours de la 81e édition du Bol d’Or 2017 ces 15, 16 et 17 septembre sur le célèbre circuit Paul Ricard, Vincent Philippe s’est arrêté à Besançon pour la projection en avant-première à la Rodia de « I want to be a champion ». Ce film retraçant le parcours du champion de moto endurance sera diffusé au Bol d’Or, sur les chaînes télévisées, dans les concessions Suzuki fin septembre et sur les réseaux sociaux.

Culture

Du nouveau du côté du festival No Logo...

Florent Sanseigne, directeur et fondateur du premier festival de reggae de France, le No logo, a tenu une conférence de presse ce jeudi 27 mars entouré d’une partie de sa vaste équipe dans les locaux du Bastion à Besançon. L’occasion de dévoiler l’ensemble de la programmation de cette 12 édition qui se déroulera en août 2025, mais aussi d’évoquer le futur lieu de l’édition 2026…

Nouvelle église Saint François d’Assise à Planoise : un appel au vote pour une projet architectural

Pour des raisons de sécurité, l’église Saint François d’Assise dans le quartier Planoise à Besançon, à la charge du diocèse, ne peut plus être ouverte au culte et doit être démolie. Le coût de la rénovation étant trop important, il était temps d’envisager la construction sur le même emplacement d’un nouvel édifice conforme aux normes actuelles. Un appel au vote pour choisir un projet architectural alternatif se déroulera du 31 mars au 18 avril 2025.

Mardis des rives 2025 : qui pour assurer la buvette de clôture ?

Appel à candidature • Chaque été, Grand Besançon Métropole propose une série de concerts gratuits en plein air aux abords du Doubs, animant ainsi les communes du territoire lors des Mardis des rives. Pour cette 12e édition, la soirée de clôture se tiendra à Besançon le mardi 26 août. Co-organisatrice de l'événement, la Ville de Besançon lance un appel à candidature pour l'exploitation de la buvette et de la restauration sur cet ultime rendez-vous festif.

Une immersion au cœur de la nature : Patricia Besançon expose son histoire d’amour avec les chevreuils

L’Hôtel du Département de belfort accueille jusqu’au 28 mars 2025 l’exposition photographique intitulée Une histoire d’amour, signée Patricia Besançon. À travers une trentaine de clichés, l’auteure invite le public à découvrir son lien privilégié avec les chevreuils, tissé au fil de plusieurs années d’observation et de rencontres. Le vernissage de cette exposition s’est tenu jeudi 20 mars.

Mikaël Demenge élu président de l’Orchestre d’harmonie municipale de Besançon

Lors de l'assemblée générale de l'Orchestre d'harmonie municipale de Besançon (OHMB), Mikaël Demenge a été élu à l'unanimité à la présidence de l’association, a-t-on appris le 21 mars 2025. Cette nomination marque un retour aux sources familiales pour le nouveau président, dont l'arrière-grand-père, Maurice Demenge, avait dirigé l'Harmonie Nautique Bisontine de 1929 à 1941.

Le musée Courbet accueille La Truite de Gustave Courbet : un dialogue entre art et climat

Le Musée Courbet à Ornans accueille une œuvre exceptionnelle de Gustave Courbet. Du 22 mars au 19 octobre 2025, l’une de ses peintures emblématiques, La Truite, est présentée au public dans le cadre de l'opération nationale "100 œuvres qui racontent le climat", organisée par le musée d'Orsay. Ce programme vise à mettre en lumière les liens entre l'art et les enjeux environnementaux actuels.

Exposition : la correspondance sulfureuse de Gustave Courbet dévoilée à partir du 21 mars à Besançon

Après la découverte d’une correspondance érotique entre Gustave Courbet et Mathilde Carly de Svazzema le 23 novembre 2023 à Besançon, la bibliothèque d’étude et de conservation de la ville de Besançon présente à partir du 21 mars l’exposition consacré à cette sulfureuse liaison épistolaire. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.88
couvert
le 28/03 à 21h00
Vent
1.8 m/s
Pression
1011 hPa
Humidité
80 %