C'en est trop pour les membres de l'association Solmiré qui dénoncent le fonctionnement de l'instance de régulation. Cette dernière, gérée par l'Etat, détermine l’attribution des places d’hébergement d’urgence pour les personnes étrangères.
"Chaque semaine, le Département du Doubs, en charge de l’accueil de l’enfance en danger, jette sur le pavé des jeunes étrangers.ères en prétextant qu’ils et elles sont majeur.e.s. Ils ne relèvent donc pas de la protection de l’enfance", s'insurgent-ils.
La "loi exige un accueil inconditionnel"
L'association exprime également son incompréhension sur la prise en charge de ces personnes : "Pendant des années, la Préfecture, en charge de l’hébergement d’urgence des personnes sans abris, interdisait à ces mêmes jeunes l’accès aux structures d’accueil pour SDF, en expliquant que ces dernières n’étaient pas habilitées pour l’accueil de mineur.e.s…".
Solmiré rappelle que "la loi exige un accueil inconditionnel, l'existence même de cette instance en fait un dispositif de ségrégation aux effets dévastateurs pour les personnes concernées".
En plus de demander la "dissolution rapide cette instance", elle pose la question : "Sommes-nous encore dans un Etat de droit ?"