”C’est un engagement qu’on avait au regard des droits culturels qu’on a pu développer lors des dernières assises de la culture”, explique Aline Chassagne, adjointe à la maire en charge de la Culture. ”On souhaite que notre dispositif d’aide se déploie autour de la question des droits culturels et ici, des personnes détenues à Besançon, orienter notre politique culturelle sur la question des droits et ne pas nier la maison d’arrêt dans notre ville.”
Cet appel à projets vise à favoriser la rencontre des personnes placées sous décision judiciaire, qu’elles soient mineures ou majeures, avec la création et le patrimoine ainsi que la pratique artistique individuelle ou collective. Pour Aline Chassagne, ”l’accès à l’art et à la culture est un droit fondamental qui participe à la formation du citoyen tout au long de sa vie. Au même titre que le travail psychologique ou la formation professionnelle, la culture est considérée comme un outil essentiel de dialogue, de préparation à la sortie de prison et de soutien à la réinsertion.”
L’appel à projets s’adresse à un public sous-main de justice composé de :
- majeurs pris en charge par le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) du Doubs en milieu ouvert ou en milieu fermé ;
- mineurs pris en charge par la Direction territoriale de la protection judiciaire de la jeunesse (DTPJJ) en milieu ouvert ou en milieu fermé.
Le dépôt des candidatures pourra s’effectuer jusqu’au 31 janvier 2024 pour des projets qui se dérouleront sur deux ans, à partir du 1er avril 2024. Une enveloppe de 50.000€ est prévue pour un maximum de 10 projets sélectionnés.
L’appel à projet vise notamment à :
- défendre le droit fondamental des personnes placées sous-main de justice d’accéder à des programmations et à des activités artistiques et culturelles ;
- contribuer, en soutenant une offre culturelle adaptée et de qualité, au travail de construction de soi et d’apprentissage de l’altérité ;
- contribuer par des programmations et des activités artistiques à la prévention de la récidive et de la radicalisation.
Qui peut répondre ?
- Les associations culturelles de Besançon ou du Grand Besançon, les associations disposant d’un ancrage territorial fort ;
- Les associations devront de préférence avoir une expérience auprès des publics ciblés ; www.besancon.fr/actualite/appel-a-projets/