L’ARS présente les premiers résultats d’une enquête sur la leishmaniose en Bourgogne-Franche-Comté

Publié le 07/02/2025 - 11:04
Mis à jour le 07/02/2025 - 10:26

L’Agence Régionale de Santé Bourgogne-Franche-Comté (ARS BFC) a conduit l’an dernier une enquête de terrain dans la région pour détecter la présence d’insectes vecteurs d’une maladie parasitaire humaine et animale, la leishmaniose. Elle a également pour ambition de mieux connaître et prioriser les zoonoses et les maladies vectorielles (pathologies transmises par l’intermédiaire d’insectes ou de tiques par exemple, qui se nourrissent de sang).

 © ARS BFC
© ARS BFC

Mieux connaître et prioriser les zoonoses (pathologies transmissibles naturellement entre humains et animaux vertébrés) figure parmi les priorités du Plan Régional Santé Environnement 2023-2027 en Bourgogne-Franche-Comté. C’est dans cet objectif qu’une enquête a été conduite à l’été 2024 précise l’ARS BFC dans son communiqué.

Cette première étude de terrain avait donc pour but de détecter la présence des phlébotomes, des insectes qui peuvent transmettre la leishmaniose, maladie parasitaire émergente en Europe, et pouvant provoquer des affections cutanées ou viscérales chez l’humain, mais surtout chez les animaux (en particulier les chiens). Bien que les insectes vecteurs soient principalement présents dans les régions méditerranéennes, leur répartition a tendance à s’étendre vers le nord.

Des sites favorables identifiés

En Bourgogne-Franche-Comté, des données parcellaires anciennes indiquaient d’ailleurs la présence de phlébotomes sur quelques sites, mais de larges lacunes persistaient. L’Agence Régionale de Santé a donc confié ces travaux à un entomologiste, avec qui elle a présenté cette action en juillet 2024, à Villy-le-Moutier (Côte-d’Or).

L’étude reposait sur l’utilisation de pièges lumineux nocturnes pour la capture d’insectes adultes sur des sites de la région considérés comme favorables à la présence de phlébotomes : vieilles granges avec sol en terre battue, murs en pierres sèches, falaises ou roches...

De cette étude il ressort que, sur les 144 piégeages réalisés dans 26 localités de la région, 74 spécimens de deux espèces de phlébotomes ont été collectés dans 21 communes, tous les départements de Bourgogne-Franche-Comté étant concernés.

40% des piégeages positifs

Sur les sites avec détection de phlébotomes, 40 % de piégeages étaient positifs, avec une abondance plus élevée au sud de la région.

Deux espèces de phlébotomes ont été identifiées :

  • l’une est largement présente (Phlebotomus mascittii) mais représente un risque vectoriel plus faible (sa capacité à transmettre la leishmaniose à l’homme est suspectée mais non confirmée),
  • tandis que l’autre espèce (Phlebotomus perniciosus) est moins présente (détectée seulement dans l’Yonne, la Nièvre, en Saône-et-Loire et dans le sud-ouest du Jura), mais est connue pour être un bon vecteur de la leishmaniose.

Selon cette étudie, l’ARS BFC conclue que si le risque vectoriel en région reste faible, il n’est toutefois pas négligeable. Cette enquête montre en effet que « l’abondance des phlébotomes en Bourgogne-Franche-Comté est moins élevée que dans des régions plus au sud, mais plus élevée qu’en Belgique ou au Luxembourg par exemple » présie-t-elle dans le compte rendu de son étude.

D’autre part, en l’absence de système de surveillance, des études sont en cours pour recueillir des données sur l’existence de cas de leishmaniose canine. Dans la région, des vétérinaires volontaires sont ainsi appelés à collecter des données concernant les animaux atteints de leishmaniose en Bourgogne-Franche-Comté, sur la période de septembre 2024 à août 2025.

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Santé

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