Dans le cadre des journées nationales 2023), les acteurs de Bourgogne-Franche-Comté se mobilisent contre cette plante invasive. Des actions sont conduites à différentes échelles (agricoles, communales ou à proximité des infrastructures telles que les routes, les voies ferrées ou navigables, etc.) À ce titre des événements sont notamment prévus durant la saison estivale.
Une plante invasive et allergisante
L'ambroisie est une plante annuelle envahissante dont le pollen est à l’origine de fortes réactions allergiques. Quelques grains de pollens par mètre cube d’air sont suffisants pour déclencher des manifestations allergiques : rhinites, conjonctivites, trachéites, avec dans 50% des cas, l’apparition de l’asthme ou son aggravation. Son pic de pollinisation survient à la fin du mois d’août, voire au mois de septembre.
Surveillance des pollens dans l’air
La surveillance des pollens dans l’air est assurée par Atmo BFC en lien avec le réseau national de surveillance agrobiologique (RNSA). Lorsque le risque allergique dépasse la valeur de 3, les personnes allergiques peuvent déclencher des symptômes.
Le bilan de la surveillance ambroisie en 2022 montre une répartition du risque allergique d’exposition aux pollens d’ambroisie au niveau d’alerte durant cinq semaines dans la Nièvre, département le plus impacté. La Saône et Loire et le Jura connaissent également une exposition aux pollens au niveau d’alerte respectivement de 3 à 1 semaine tandis que les autres départements sont impacté dans une moindre mesure.
Une plante en progression dans la région
Très envahissante, l’ambroisie est en pleine progression dans la région.
Elle colonise tous les millieux et se propage essentiellement du fait des activités humaines : chantiers, déplacements de terre, de matériaux… Les localisations se retrouvent principalement sur les accotements routiers et les parcelles agricoles.
Les recommandations de l'ARS
Face à cette plante allergisante, l’ARS recommande de réduire l’exposition aux pollens par l’élimination de la plante et la prévention de la dissémination de graines.
Ainsi, les huit départements de la région disposent d’arrêtés préfectoraux imposant les mesures à mettre en oeuvre pour prévenir son installation et lutter contre sa prolifération.
- Les préfets de département arrêtent les mesures à mettre en oeuvre sur leur territoire en fonction du contexte local, et notamment du niveau de présence des ambroisies et du type de milieux infestés (sols agricoles, bords de route, zones de chantier, terrains de particuliers…)
- Les collectivités territoriales peuvent participer à la mise en oeuvre des mesures définies par le préfet, notamment en désignant un ou plusieurs référents territoriaux dont le rôle est, en particulier, de repérer la présence de ces espèces, de participer à leur surveillance et d’informer les personnes concernées des mesures de lutte pouvant être appliquées sur leurs terrains ;
- Chaque particulier ou chaque entreprise privée est susceptible d’être concerné pour mettre en oeuvre des mesures permettant de lutter contre cette infestation (arrachage de pieds d’ambroisie etc.).
Une mobilisation qui porte ses fruits
Plusieurs actions sont engagées par les différents acteurs partenaires de cette lutte.
Les actions conduites par les départements en charge du réseau routier sont essentielles. Des actions préventives et curatives avec arrachage et fauchage en plusieurs passes stratégiques, pour limiter le développement de la plante et d’empêcher la production de semences sont donc nécessaires.
Et ces actions portent leurs fruits : dans le Jura, les données de suivi montrent une diminution du linéaire des routes départementales impactées par l’ambroisie grâce à la lutte active mise en place par les services du département.