Pierre Pribile note qu’il y a « plus d’absentéisme parmi les soignants (dans les hôpitaux) car le virus circule plus dans la population lors de cette deuxième vague ».
Mercredi, « plus de 1.240 personnes sont hospitalisées en Bourgogne-Franche-Comté, dont plus de 150 en réanimation », selon l’ARS qui compte plus de 100 entrées par jour de patients atteints par le virus, dont 150 en réanimation. Lors du pic de la première vague de l’épidémie, 1.300 patients étaient hospitalisés en Bourgogne-Franche-Comté.
Au 4 novembre 2020, 1.240 patients sont hospitalisés dans les hôpitaux de la région, dont 150 en réanimation alors que le pic n'a pas été atteint. À titre de comparaison, le pic de la première vague était de 1.380 patients hospitalisés pour formes graves de la Covid-19. De plus, la région Bourgogne Franche-Comté fait partie des six régions les plus touchées par l'épidémie.
"En réanimation, notre point de rupture est autour de 300 patients Covid", a précisé le directeur général de l'agence de santé. Si le nombre d'hospitalisations de patients Covid venait à dépasser 2.000 (soit la moitié des lits de médecine disponibles dans la région) pour atteindre plus de 2.500 patients, ça serait "le scénario catastrophe"
Au regard de la situation régionale, les hôpitaux sont contraints de retourner leur organisation (déprogrammation d'opérations) et de réaliser des transferts de patients en réanimation quotidiens en priorité en provenance du sud de la Saône-et-Loire et du sud du Jura, en particulier de Lons-le-Saunier.
"Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues"
Face à cet afflux de patients, le directeur de l'agence régional de santé appelle tous les soignants, professionnels de santé, de tout âge, de tout horizon, à venir en renfort aux hôpitaux de toute la région en Bourgogne-Franche-Comté. En appui aux propos du directeur de l'ARS, Murielle Plaza, directrice des soins au groupe hospitalier de Haute-Saône précise que "toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, elle nous seront forcément utiles en unité covid et dans d'autres services."
L'ARS n'a pas d'objectifs de renforts chiffrés. "Nous savons que l'immense majorité des soignantes est occupée en ce moment, nous nous adressons à une frange étroite : soit des soignants disponibles entre deux activités, soit en transition professionnelle, soit en arrêt d'activité depuis peu de temps, soit qui ont du temps en plus de leur activité", souligne Pierre Pribile, "on ne peut se permettre de laisser de côté du temps disponible de soignants".
"Nous sommes, en ce moment-même, tous, les co-auteurs du scénario qui vient, il faut donc faire en sorte qu'on n'écrive pas un scénario catastrophe", a déclaré le directeur de l'ARS.
- Les soignants et professionnels de santé qui le souhaitent peuvent contacter directement un hôpital où se rendre sur la plateforme renfort RH.
1 Commentaire
Un commentaire
Il est bien temps !
Ah si nos responsables avaient lu le plan Bachelot…
L’appel aux retraités y était consigné depuis le début.