Le verdict a été rendu au tribunal de grande instance de Créteil dans le Val-de-Marne alors que l'animatrice télé plaidait coupable dans l'affaire qui l'opposait à son ancienne gouvernante Joanne Dimba.
L'histoire remonte à la fin de l'année 2014. Le couple publie alors une annonce dans un journal de l'île Maurice. Carinne Teyssandier et son mari recrutent la Mauricienne et dissimulent son travail entre janvier et août 2015, date à laquelle l'employée est renvoyée. Joanne Dimba est ainsi chargée de s'occuper du bébé du couple, de faire les courses ainsi que le ménage pour seulement 700 euros par mois payés en liquide alors qu'elle était officiellement engagée comme "assistante opérationnelle" pour un salaire initial de 1300 euros.
Un contrat que la gouvernante de 38 ans "avait signé sans réfléchir", rapporte Le Parisien. "Elle m'a dit qu'elle s'occupait des démarches administratives. Je pensais qu'elle demanderait un visa de travail. En fait, c'était un visa touristique" confie Joanne Dimba. Dans ces conditions, elle n'avait donc pas le droit de travailler.
"Personnellement, c'est dur"
Poursuivie pour "emploi d'étranger sans titre de travail", "travail dissimulé par dissimulation de salarié" et "aide au séjour irrégulier d'un étranger en France", la chroniqueuse a décidé de plaider coupable "pour que le cauchemar se termine" toujours selon Le Parisien.
Et si l'avocate de la plaignante, Anne-Constance Coll, assure qu'il s'agit d'un "dossier d'esclavagisme moderne" selon l'AFP, le parquet n'a pas retenu d'infraction reflétant la soumission à des conditions de travail ou d'hébergement indignes. Joanne Dimba aurait même bénéficié de cadeaux de la part du couple comme un ordinateur ou une guitare.
Le plus éprouvant pour Carinne Teyssandier reste la médiatisation de cette affaire. Dans une interview accordée au Parisien lundi, la chroniqueuse déplore: "Qu’on dise que j’exploite les gens avant même le verdict, vous imaginez les dégâts que ça peut faire? Ça a été un raz-de-marée pour moi et mes proches. C’est la première fois que je me retrouve devant la justice. Personnellement, c’est dur." Elle ajoute que Joanne Dimba était traitée "comme une membre de la famille" et qu'elle lui avait proposé de faire régulariser sa situation ou de lui payer un billet retour mais la gouvernante avait refusé.
Le cauchemar est cependant loin d'être terminé pour Carinne Teyssandier et sa famille. Selon l'AFP, la Mauricienne compte réclamer des indemnisations financières "d'environ 40.000 euros" devant les prud'hommes. L'audience civile doit avoir lieu le 26 septembre.
(Source : AFP)