"Ces informations ont été prises très au sérieux. Les lâchers d’animaux sauvages et donc de sangliers sont soumis à une réglementation stricte et aucune autorisation n’a été donnée dans le Doubs", explique la Préfecture du Doubs.
Selon elle, la présence d’un seul sanglier introduit illégalement sur notre territoire d’où qu’il vienne entraîne des répercussions potentielles contraignantes sur le plan sanitaire et est totalement inacceptable sur le plan éthique et économique alors que l’espèce génère des dégâts importants aux productions agricoles.
37 communes scannées, 80 chasseurs mobilisés
En collaboration avec les différents services de L’État, et sous le pilotage de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, un plan de surveillance sanitaire renforcée a été mis en place sur 37 communes du département, et ce, dès début novembre.
L’objectif a consisté à organiser la recherche d’éventuels sangliers malades ou morts sur les territoires concernés. Des groupes de chasseurs ont été habilités et des patrouilles ont été réalisées sur le secteur concerné. Une permanence téléphonique a été mise en place 7 j/7 par la Fédération des Chasseurs et l’Office français de la Biodiversité.
Quatre-vingts chasseurs ont patrouillé entre le 5 novembre et le 18 décembre pour un temps de prospection de plus de 600 heures durant un mois et demi, pendant et après le confinement. À ces patrouilles, il faut ajouter les battues de régulation qui ont pu reprendre après le 15 novembre dernier, deux jours par semaine, sur toutes les communes concernées.
Des résultats favorables
En plus de ce dispositif volontaire, les agents de la fédération ont procédé à des patrouilles aléatoires visant à confirmer les résultats de celles-ci.
"Malgré ce dispositif important, aucun sanglier mort ou malade n’a pour le moment été retrouvé et ce résultat permet de lever le doute sur l’éventuelle contamination de la population de sangliers par une maladie préjudiciable aux élevages de porcs.
Parallèlement, la surveillance des élevages de porcs de la zone aboutit également à une absence de signaux d’alerte, tout en permettant le renforcement des mesures de protection sanitaire des exploitations", précise la Préfecture qui indique que les résultats favorables de ces deux volets de surveillance sanitaire permettent de lever les mesures renforcées pour repasser à un niveau de surveillance classique.
Parallèlement, la justice a été saisie et une enquête judiciaire a été lancée afin de vérifier les faits dénoncés et d’identifier les auteurs de ces lâchers.