La vision économique de Denis Sommer pour la Bourgogne-Franche-Comté

Publié le 11/06/2016 - 09:00
Mis à jour le 19/06/2016 - 09:22

A l’heure où Denis Sommer,quitte son poste de vice-président en charge de l’économie à la région Bourgogne-Franche-Comté. MaCommune.Info revient sur sa vision de la grande région dans un interview réalisé par Albert ZIri.

 ©
©

Denis Sommer, que s'est-il passé dès l'annonce de la fusion des régions Bourgogne et Franche-Comté ?

D.S : En 2015, les deux exécutifs, le Bourguignon et le Franc-Comtois, ont fait le point avec l'ensemble des partenaires, ceux qui agissent dans le champ du développement économique, qu'ils soient décideurs, accompagnateurs de création d'entreprises etc.

Il a fallu anticiper, toutes ces structures ont des masses salariales, des fonds à gérer en B et FC. Des crédits ont donc été affectés à cet effet dès décembre 2015. Il fallait tenir compte du fait que la nouvelle région ne voterait son budget que tardivement, les opérateurs devant continuer, eux, à travailler.

2016 sera donc l'année d'élaboration de la stratégie économique de la Région. Une obligation légale de la loi Notre. Il faut que tout soit bouclé et approuvé avant le 31 décembre 2016.

Cette stratégie, c'est d'abord un diagnostique partagé et l'élaboration d'une réflexion pour redéfinir les politiques publiques. Une stratégie globale donc, tenant compte de sa dimension nouvelle acquise par la fusion, de sa situation géographique (jouxtant des grands bassins économiques et de populations – Ile de France et Rhône Alpes - mais aussi axes de transports   vers l'Allemagne et la Suisse). Une dimension nouvelle qui modifie l'arithmétique, un +un ne faisant plus deux, mais par l'effet levier, multiplicateur de nos atouts, faisant alors trois, quatre ou cinq, c'est cet effet levier qu'il faut rechercher. Ce qui doit nous permettre de parler plus fort à la France, à l'Europe. Franchir une étape, changer d'échelle.

Ces deux régions désormais associées ont-elles des atouts complémentaires ?

D.S : Le monde est confronté à de grandes problématiques. Nous sommes convaincus, qu'ici en B+FC, nous sommes capables l'élaborer des solutions avec nos chercheurs, nos industries, nos ingénieurs, nos salariés.

Par exemple, les problématiques liées à l'urbanisation. En Chine, c'est l'équivalent d'une ville d'un million d'habitants qui se constitue tous les mois. Ce phénomène, quasi mondial, pose d'immenses défis, comme celui de l'énergie, de sa production et de sa distribution ; problèmes de mobilité, de santé, de la distribution d'eau. Dans tous ces domaines, il va donc y avoir une forte demande de solutions et donc l'émergence de marchés sur lesquels les acteurs économiques de la Région devront être présents. Nous avons les entreprises et les savoir-faire. Et ils sont en concordance avec les exigences de demain.

Il va nous falloir nous projeter et construire des politiques publiques dans lesquelles la Région devra être "le démonstrateur de ces savoir-faire", par exemple en ce qui concerne l'hydrogène, l'éolien ou encore l'e-santé.

Il nous faut, c'est impératif, anticiper cette nouvelle croissance en lien avec les enjeux auxquels sont confrontées nos sociétés, à l'échelle du monde.

Nous avons des compétences, il nous faut les mettre en vitrines, les mettre en vie (Denis Sommer aime beaucoup cette expression ndlr), parler au monde. "Nous devons changer d'échelle et mettre en vie des projets innovants".

Autre domaine, l'usine du futur, le numérique, la robotique, nous avons aussi dans ces domaines des entreprises qui innovent. Il nous faut fédérer ces énergies, les soutenir quand c'est nécessaire par des systèmes d'aides qu'il faudra désormais  harmoniser. Les deux anciennes régions ayant eu, à cet égard, des stratégies différentes.

Certains font état de tension, de difficultés dans les relations avec certains partenaires bourguignons ?

D.S : Avec Jean-Claude Lagrange – Conseiller Régional, Délégué à l'Economie - nous avons  beaucoup travaillé en amont pour bien engager l'année 2016, pour ne pas qu'il y ait de temps morts. Il est élu du Creusot, bassin industriel et ouvrier, comme je le suis dans celui de Montbéliard tout aussi industriel et ouvrier. Nous avons donc un savoir commun et un langage commun. Nous avons pu avancer et continuerons de le faire.

La Région va se doter d'un outil économique, l'ARD, ce qui suppose un redéploiement territorial. Il n'y aura pas de zones d'ombres ?

D.S : Normalement la fusion des agences régionales devrait être bouclée pour la fin de l'année. Mais compte tenu de petits problèmes  juridiques tout sera effectivement en place début 2017.

La nouvelle Agence Régionale de Développement jouera un rôle essentiel dans le  processus Schéma Régional de Développement Economique, d'Innovation et d'Internationalisation, le SRDEII.

L'ARD aura en charge la Prospection, l'Intelligence Territoriale, la Valorisation, l'Innovation et le Pôle territorial. Ce dernier animera les décideurs positionnés sur les territoires de la  région. Des structures qui travailleront étroitement avec les intercommunalités, pour qu'il n'y ait pas de territoires "oubliés".

Toutes ces projections dans le futur paraissent intéressantes, mais aujourd'hui, comment la Région agit-elle alors que la situation économiques est fragile ?

Nous sommes bien sur attentifs aux problèmes d'aujourd'hui sur lesquels nous sommes  mobilisés. Nous avons eu à gérer, et nous continuons de le faire, l'assistance que nous portons à des entreprises en difficulté. C'est notre ADN, comme nous intervenons auprès de PSA pour nous inquiéter du volume, important selon nous, d'intérimaires.

Et puis aussi, et là encore est notre ADN, le Contrat Solidarité de Formation.

Il nous faut une vision pour préparer notre avenir

Propos recueillis le 25 Mai 2016 par Albert Ziri

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

ziri

Dire, quoi dire et comment le dire ? Telle est la question

Nous en convenons tous, ou la plupart d’entre nous, « un président » en exercice « ne devrait pas dire ça » et sûrement pas comme ça. Cette obligation de rigueur n’est pas, et ne doit pas être, seulement celle d’un président en exercice. Elle doit s’étendre à tout un chacun, et bien sûr aussi à un ex-président qui envisage de l’être à nouveau…

Comme un moment de grâce…

Quelque part, un coin de France, un bout de plage, une douce fin d’après-midi d’été. Une ambiance estivale, calme, mêlant des âges, des conditions toutes différentes, mais vivant chacune et chacun ce moment à sa convenance.

Librairie Siloë-Chevassu : Pierre Chevassu tourne la page…

J’ai souvent eu le plaisir de rencontrer Pierre Chevassu. Professionnellement, dès qu’il s’agissait d’un reportage lié aux livres, à l’édition ou à la librairie, il était un interlocuteur tout indiqué. Quand il s’agissait de faits religieux aussi. Et bien sûr quand il s’agissait de la parution d’un livre religieux, encore plus. Toujours disponible dans sa librairie Siloë-Chevassu de la Grande Rue à Besançon. Lecteur, je le rencontrais aussi; je questionnais souvent ce libraire, au visage empreint d’une tranquille bienveillance, à propos de tel ou tel livre, spécifique; il était alors patient, attentif, disponible. Bisontin, je le croisais, de temps à autre, surtout certains matins, devant un café, attablé dans une brasserie de la place Granvelle. Nous partagions alors ce moment, discutant de choses et d’autres, souvent bien sûr de littérature ou de l’actualité.

Siège de la région à Besançon ou Dijon : certains élus bourguignons manqueraient-ils de sang-froid ?

Alors que le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté devrait entériner le choix la capitale et du siège de la région avant l’été, quelques élus bourguignons seraient visiblement très agacés de voir que certains (ou certaines) osent encore penser que Besançon puisse décrocher le titre.

Fusion Bourgogne + Franche-Comté : ce qui se défait…

Perceptions d’incertitudes et d’inquiétudes provenaient de la fonction publique territoriale et d’État. Exprimées d’abord mezzo voce, elles ont fini par se faire entendre et se frayer un chemin. Mais le secteur privé n’échappe pas au malaise. On y voit déjà se profiler les premières suppressions de postes via un plan de sauvegarde de l’emploi pour réduire les effectifs.  Un OPCA (organisme paritaire collecteur agréé par l’État pour collecter par secteur les contributions des entreprises pour la formation), sous la responsabilité d’un syndicat patronal, se trouve dans l’obligation de réduire la voilure.

Fusion Bourgogne Franche-Comté : ce qui fâche (opus 2)

La mode est aux Séries. La fusion Bourgogne + Franche-Comté en mériterait peut-être une. Le papier précédent « tendez l’oreille, les inquiétudes s’entendent… » aurait été alors baptisé Opus 1, faisant figure de premier épisode. Hé oui, il y en aura d’autres, tant cette fusion pose, pour l’heure plus de questions, légitimes, que ne sont proposées, pour l’instant, de solutions équitables – le départ du centre de tri postal de Besançon pour Dijon en est une preuve flagrante. Pourtant, il faudra faire « avec  » et cet « avec  » concerne toute la société comtoise Certains Bourguignons, ceux susceptibles, m’en voudront d’insister là où le bât blesse. Tant pis !

Economie

Grand Besançon élue “ville-porte” du Parc naturel régional Doubs horloger

Ce 31 mars 2025, Grand Besançon Métropole et le Parc naturel régional du Doubs horloger ont signé une convention de partenariat. Son objectif : renforcer les liens et la coopération entre les deux territoires, notamment au niveau de l'environnement et de la préservation du patrimoine.

Donnez une seconde vie à votre vélo avec Decathlon Besançon !

PUBLI-INFO • Decathlon Besançon vous propose de participer à une initiative éco-responsable en donnant une seconde vie à votre vélo grâce à son service de reprise de matériel sportif. Cette opération vous permet de valoriser vos équipements tout en faisant un geste pour l’environnement !

MyCycle ouvre un nouveau magasin au centre-ville de Besançon : une offre toujours plus large pour les cyclistes !

QUOI DE NEUF ? • Bonne nouvelle pour les passionnés de vélo et les adeptes de la mobilité douce ! MyCycle, spécialiste du cycle à Besançon, ouvre un deuxième magasin en plein centre-ville, rue des Granges. Ce nouvel espace est conçu pour répondre aux besoins de tous les cyclistes, qu'ils soient sportifs, vélotaffeurs ou simples amateurs de balades urbaines.

Union européenne et région alpine : un appel à candidature lancé pour les jeunes de 18 à 29 ans

Le  Conseil de la jeunesse de la Stratégie de l’Union européenne pour la région alpine (SUERA) lance un appel à candidature auprès des jeunes entre 18 et 29 ans afin de s’investir dans la structure et contribuer ainsi aux politiques publiques et projets concernant les Alpes. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 mai 2025.

INSEE : l’activité économique fléchit en Bourgogne Franche-Comté

Ce mardi 25 mars 2025, l’Insee Bourgogne-Franche-Comté vient de publier deux nouvelles études sur l’emploi dans la grande région. Elles portent toutes les deux sur la période du 4e trimestre 2024 mais la première concerne la conjoncture régionale et la seconde l’évolution de l’emploi et du chômage.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.1
partiellement nuageux
le 01/04 à 15h00
Vent
7.38 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
44 %