La vendange est estimée à 39,3 millions d'hectolitres, "en net recul", alors que la précédente prévision, publiée début août avant le début des vendanges, tablait sur une production se situant entre 40 et 43 millions d'hectolitres. L'estimation du mois précédent a été "ajustée à la baisse en raison d'une meilleure appréciation des résultats de la floraison dans les vignobles les plus tardifs, notamment dans les Charentes", précise le service de statistiques du ministère, Agreste.
Les baisses les plus marquées concernent les vignobles du Jura (-71% sur un an), où un gel sévère et le mildiou réduisent significativement la production, après une très bonne récolte 2023.
Mais en volume produit, le repli le plus important touche le grand vignoble des Charentes: "malgré une augmentation des surfaces, la production devrait diminuer de 35% par rapport à l'année record de 2023, en raison d'un faible nombre de grappes et d'une floraison déficiente due à des conditions humides", explique le ministère.
Les autres vignobles les plus touchés sont le Val de Loire (-30%) et Bourgogne-Beaujolais (qui perdrait un quart de sa production): des pertes essentiellement occasionnées par le mildiou, auquel s'est ajouté la grêle pour le Beaujolais.
Dans le Bordelais, où les surfaces ont diminué dans le cadre du plan prévoyant l'arrachage de 8.000 hectares de vignes cette année, la réduction de la production, également due à des maladies et des orages de grêle, est évaluée à 10%.
Ces baisses de surface viennent répondre à une baisse des ventes en volume de vin ces dernières années, les consommateurs boudant en particulier le vin rouge.
Globalement, la vendange 2024 est inférieure de 11% par rapport à la moyenne 2019-2023, selon le ministère.
(Source AFP)