"Aucune tolérance ne peut être admise quant à ces symboles de haine" déclare le cabinet de la maire de Besançon après la découverte de dégradation à la peinture orange du buste d'Henriette de Crans inauguré le 20 novembre dernier. Un acte de vandalisme qui se serait déroulé selon la municipalité dans la nuit de lundi à mardi.
Henriette de Crans avait été la première femme de la région accusée de sorcellerie. La Bisontine originaire du Jura avait alors été brûlée à l'âge de 75 ans à Chamars en 1434.
Au moment de l'installation de la statue, des croix gammées avaient déjà été inscrites sur le socle. D'autres avaient été gravées sur des arbres situés le long de la promenade Chamars.
Anne Vignot, la maire EELV de Besançon, a décidé de porter plainte pour le compte de la Ville de Besançon en début d'après-midi au commissariat de Besançon pour dégradation volontaire de bien public.
Enquête en cours
Après plusieurs plaintes de ce type, la maire de Besançon ne souhaite pas que ce type d'acte reste impuni et que la situation se dégrade sur la Ville . "Nous rentrons dans une période durant laquelle s'expriment de plus en plus des personnes qui sont d'extrême droite et qui souhaitent exprimer des idées violentes..." a déclaré Anne Vignot qui voit dans ces actes et sur ce lieu particulier une symbolique forte (voir vidéo). "Nous ne laisserons pas faire se continuer ces dégradations sur l'espace public" a-t-elle conclu.