"Dès le départ, le projet était bien placé, c'est-à-dire qu'on a considéré que Besançon était une ville de musiques et qu'il fallait un équipement de création, de concerts, de recherche de nouveaux publics… Et le fait que ça aboutisse à une convention, c'est que finalement le projet a été bien placé. Maintenant, il faut avancer, développer. On en a fait plus que prévu donc ça montre que l'on ne s'est pas trompé" nous a confié Manou Comby.
Issue d'une longue tradition bisontine...
Après de nombreuses années de réflexion et d'attente, La Rodia a ouvert ses portes il y a quatre ans au 4, avenue de Chardonnet à Besançon. Cette structure, composée de deux salles (le club et la grande salle), devait assurer la descendance des multiples lieux culturels (Lux, Montjoie, Le Bastion, le Cylindre) poursuivant la longue tradition des musiques actuelles et nourrir le terreau artistique de Besançon.
Cette structure est placée dans une sorte de pentagone artistique et culturel phare à Besançon. À proximité, se trouvent Le Bastion, le Frac Franche-Comté, le Conservatoire de musique et la Friche artistique.
90 soirées et 28.000 spectateurs par an
Au départ, l'objectif de La Rodia était d'organiser une cinquantaine d'événements. Aujourd'hui, ce ne sont pas 50, mais 90 soirées réalisées chaque année, sans oublier les 38.000 spectateurs annuels. "Ça marque la reconnaissance de ce lieu devenu incontournable, envié même en Bourgogne ! Si vous voyez ce que je veux dire…" a déclaré Jean-Louis Fousseret.
50% d'autogestion financière
Cette smac bisontine fonctionne grâce aux aides de l'État, de la Ville de Besançon et des mécènes. Actuellement, elle s'autogère à 50%, ce qui est "remarquable" selon l'inspecteur général des affaires culturelles au ministère de la Culture. "C'est la plus belle des salles des musiques actuelles de l'Est de la France si ce n'est la plus belle de France", a-t-il ajouté. La Rodia est située sur les rives du Doubs, au pied de la Citadelle, un site touristique classé au patrimoine de l'UNESCO.