Le syndicat SUD PTT s’est porté partie civile en 2010, et attendait de voir l'affaire passer en audience, espérant "enfin le paiement aux factrices et aux facteurs des nombreuses heures de travail non rémunérées.
Une durée de travail "théorique ne prenant pas en compte le temps de travail réel"
"La Poste supprime des tournées, en se basant sur un calcul théorique (opaque) de la charge de travail. La durée des tournées des factrices et facteurs ainsi mesurée ne correspond pas au temps de travail réel" explique le syndicat dans un communiqué.
Des conditions de travail "impossibles"
Le syndicat dénonce ces conditions de travail : "les horaires imposés sont impossibles à tenir, malgré un rythme de travail de plus en plus intense, qui pèse sur la santé du personnel. Les dépassements horaires effectués sont fréquents, quotidiens sur certaines tournées, mais pas ou partiellement reconnus et donc pas payés ou partiellement payés, au bon vouloir de La Poste."
Une pression sur les salariés
Et ces conditions sont symptomatiques d'un problème plus profond : "le personnel subit une forte pression pour terminer sa tournée sans se plaindre des heures non payées, car il est menacé d’insuffisance professionnelle s’il ose dire qu’il ne peut pas effectuer la tournée dans les horaires imposés. De plus, vis-à vis de la population, le personnel a à cœur de terminer sa tournée, même s’il sait que le dépassement horaire n’est pas payé" détaille SUD.