La popularité des “gilets jaunes” progresse

La popularité des « gilets jaunes » grandit dans l’opinion publique : 75% des Français l’approuvent, et 81% jugent que l’exécutif n’est pas à l’écoute de ce mouvement, selon un sondage Elabe pour BFMTV. Une popularité constatée sur le terrain par les « gilets » à Besançon qui ont installé un point de ralliement « la borne jaune » le long de la RN 57 entre Beure et Micropolis. Les klaxons de soutien sont quasi-continus…

La "Borne Jaune" à Beure le long de la RN 57 en direction de Micropolis © d poirier ©

Installés depuis le samedi 24 novembre 2018 en début d'après-midi, une trentaine de Gilets Jaunes du secteur de Besançon se sont (bien) installés le long de la RN 57 en direction de Micropolis juste avant l'entrée de Besançon en provenance de Beure. Ils ont tout ce qu'il faut pour rester encore un certain temps : groupe electrogène, et même un cumulus ! 

Il sont une trentaine, dont un noyau dur de près de 15 personnes, à se relayer jour et nuit pour affirmer leur motivation. "Nous avons décidé ici de ne pas bloquer la circulation pour ne pas pas pénaliser les gens..." explique Jonathan "Près d'un automobiliste sur cinq klaxonne, mais aussi de nombreux chauffeurs routiers ... on n'arrête pas de lever le bras ! D'autres s'arrêtent, parlent avec nous. Il y a un vrai élan de solidarité et de sympathie..."

La "Borne Jaune" de Besançon : un point de ralliement

Si le mouvement commence à se structurer, la volonté des Gilets Jaunes et de rester au contact du peuple. "La revendication, on ne s'en sort pas... ça touche tout le monde" explique Thibaut.

Sur le terrain, ils sont moins nombreux. La mobilisation a bel et bien faibli, mais il remonte en puissance tous les week-ends. Mercredi 28 novembre 2018, ils étaient 7.000 sur l'ensemble du territoire contre 12.000 la veille au soir selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. 

Sur la région de Besançon entre les zones de Valentin, Beure, ils sont entre 100 et 150  à se mobiliser en semaine ponctuellement ou plus régulièrement. Mais le mouvement reste présent dans les esprits avec une hausse de popularité.

Une popularité en hausse

Au total, selon l'institut de sondage  Elabe, 75% des sondés (+ 5 points en une semaine) soutiennent ou éprouvent de la sympathie pour ce mouvement. Dans le détail, 46% (+6 points) "soutiennent" et 29% (-1) éprouvent de la "sympathie". Au contraire, 17% (-3 pts) des sondés le désapprouvent, dont 11% (stable) y sont opposés et 6% (-3) y sont hostiles.

Le soutien à ce mouvement est en baisse chez les cadres (56%, -9), mais augmente parmi les classes moyennes (75%, +10) et les classes populaires (83%, +8), selon l'institut.

Les "gilets jaunes" sont par ailleurs majoritairement soutenus quelle que soit la préférence partisane des sondés: à 91% (+9) chez les électeurs de Marine Le Pen, 86% (+9) chez ceux de Jean-Luc Mélenchon, 72% (-2) chez ceux de Benoît Hamon, 70% (+8) chez ceux de François Fillon et même 52% (+3) chez les électeurs d'Emmanuel Macron.

Dans le détail du sondage

Selon la même étude, 20% des Français se définissent comme "gilets jaunes". 54% des sondés ne se définissent pas comme tel tout en soutenant leurs actions, et 25% ne se définissent pas comme "gilets jaunes".

La proportion de sondés se définissant comme "gilets jaunes" est nettement plus élevée parmi les électeurs de Marine Le Pen (42%) que chez ceux de MM. Mélenchon (20%), Fillon (16%), Hamon (9%) et Macron (5%).

Au total, 81% des sondés contre 19% jugent qu'Emmanuel Macron et Édouard Philippe ne sont pas à l'écoute du mouvement. Et 69% contre 31% estiment que la mobilisation doit se poursuivre.

Sondage réalisé auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française (méthode des quotas), réalisé par internet les 27 et 28 novembre, après les annonces d'Emmanuel Macron mardi matin.

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