La pilule du lendemain va devenir gratuite pour toutes

Le ministre de la Santé a annoncé, mardi 20 septembre, que l'accès à la contraception d'urgence allait devenir gratuit pour toutes les femmes, quel que soit leur âge.

Pilule du lendemain © sophiamoss/Pixabay

L'accès à la contraception d'urgence, ou pilule du lendemain, va devenir gratuit pour toutes les femmes quel que soit leur âge, en pharmacie et sans ordonnance, annonce le ministre de la Santé, François Braun, dans une interview mise en ligne mardi par le quotidien 20 Minutes. 

Le dépistage des infections sexuellement transmissibles sera également gratuit et sans ordonnance jusqu'à 26 ans, et ces deux mesures seront inscrites dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2023, qui sera présenté en conseil des ministres le 26 septembre. "En ce qui concerne la contraception féminine, nous renforçons (...) la protection des femmes en facilitant leur accès à la contraception d'urgence (ou pilule du lendemain) en pharmacie, de manière gratuite et sans ordonnance, à tout âge", annonce le ministre.

Gratuite et sans ordonnance

Jusqu'ici, la pilule du lendemain était disponible gratuitement et sans ordonnance uniquement pour les mineures, auprès des pharmacies, des infirmières scolaires ou dans les centres de dépistage ou de santé sexuelle, et pour les étudiantes majeures. Le coût en pharmacie pour les personnes majeures variait entre 3 et une vingtaine d'euros selon les médicaments, avec une possibilité de prise en charge partielle par la sécurité sociale sur présentation d'une prescription.

"Dépistage étendu à toutes les infections sexuellement transmissibles"

Concernant le dépistage des IST, seul celui du VIH était jusqu'ici gratuit. "Désormais, la possibilité de dépistage sera étendue à toutes les infections sexuellement transmissibles pour lutter le plus précocement possible contre (la) reprise des infections", explique le ministre. François Braun fait en effet le constat de "l'augmentation des infections sexuellement transmissibles, spécifiquement les chlamydias et le gonocoque" et estime que "tous les axes de prévention doivent être améliorés" car "la France est en retard par rapport aux autres pays européens. Seulement 2% de notre budget est consacré à la prévention contre 4% chez nos voisins". Quant aux causes, "il est très compliqué" de les connaître, reconnaît-il, évoquant "un défaut de prévention, d'information ou un relâchement plus global".

(AFP)

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