"C’est un moment assez incroyable, je rêvais du spatial depuis que j’étais petite fille et le rêve devient… Même pas concret aujourd’hui parce qu’on a du mal à se rendre compte de ce qu’il se passe !", a réagi Sophie Adenot devant la presse à Paris après l’annonce de la sélection où figurent quatre autres futurs astronautes, choisis parmi 22.000 candidats.
Première femme pilote d’essai d’hélicoptères
La Française de 40 ans est une pilote d’essai d’hélicoptère, issue de l’Armée de l’air. Après une enfance en Bourgogne, cette polyglotte (elle parle anglais, allemand, espagnol et russe) devient ingénieure et décroche un diplôme de l’Ecole nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace. Nommée lieutenant-colonel, elle a été la première femme pilote d’essai d’hélicoptères et compte aujourd’hui 3.000 heures de vol sur 22 types d’hélicoptères différents.
"J’ai été élevée dans une famille où on a été poussés à être curieux un peu de tout. J’ai grandi avec l’âme d’une exploratrice", a confié la mère de famille, devant une nuée de caméras. Son rêve spatial remonte à son plus jeune âge, elle avait d’ailleurs un unique poster dans sa chambre : une fusée.
Un parcours inspiré par la pionnière Claudie Haigneré
Tout a commencé avec "la lecture de la biographie de Marie Curie", puis, à l’âge de 14 ans, le premier vol de Claudie Haigneré a été "un réel déclic". "Je ne serais jamais arrivée là si je n’avais pas eu de modèles", a salué l’astronaute, rendant aussi hommage à des "professeurs d’école fantastiques" qui l’ont "aidée à avoir confiance".
De son nouveau métier, elle attend "beaucoup de science, de technologie, et aussi de pouvoir transmettre aux jeunes avec passion". "C’est un nouveau monde, avec beaucoup d’inconnues, je vais apprendre le job au fur et à mesure. Je suis ravie de marcher dans les pas de Thomas Pesquet", a commenté. De son côté, l’astronaute star s’est dit "fier" de voir une Française sélectionnée, avant de saluer son parcours et celui du Français Arnaud Prost, qui intègre le corps de réserve de l’ESA.
"Ils ont une santé de fer, des compétences incroyables, des CV dingues et surtout, ils ont passé des tests psychologiques qui m’ont fait peur rétrospectivement", a raconté Thomas Pesquet. Avec ses quatre autres camarades, Sophie Adenot sera appelée à voler en orbite, dans la Station spatiale internationale (ISS), dans un premier temps.
(AFP)