La momie du musée des Beaux-Arts de Besançon envoyée à Lyon pour passer au scanner…

La momie de Séramon n’a peut-être pas encore livré tous ses secrets… Pour le CERMEP de Lyon, elle passera au scanner ultra performant du docteur Merigeaud, 16 ans après la découverte des amulettes cachés sous les bandelettes. Le scanner sera réalisé le 6 septembre 2024. La momie sera de nouveau visible au musée à partir du 11 septembre.

© Hélène Loget © Hélène Loget

Suite à une demande de reportage de la chaîne France 5, le Docteur Samuel Mérigeaud, qui avait déjà supervisé le scan de 2007, souhaite désormais procéder à une nouvelle imagerie médicale de la momie de Séramon, aux Hospices civils de Lyon, grâce à une démarche novatrice utilisant un scanner de recherche à comptage phonique.

"Ce nouvel examen, permettra – entre autres – de lire (enfin !) les inscriptions hiéroglyphiques du scarabée de cœur de Séramon, d’identifier les amulettes du collier qui n’avaient pu l’être avec la technologie de 2007, de mieux individualiser les amulettes, en particulier la plaque abdominale métallique (sur laquelle figure un œil d’Horus), ou encore, d’un point de vue anthropologique, de caractériser les dépôts de calcium sur les artères du défunt ainsi que les lésions d’arthrose", explique le musée des Beaux-Arts de Besançon.

Et d’ajouter : "Le scanner nous éclairera également sur le traitement du corps et la momification, la pratique cultuelle de protection du défunt (amulettes), la vie du défunt par l’examen des pathologies, et enfin sur la caractérisation physique de la momie en vue d’une meilleure conservation et d’une éventuelle restauration".

Des amulettes déjà dévoilées

Dès 1984, une première radiographie de la momie avait permis de déceler des opacités pouvant correspondre à des amulettes, le scanner de 2007 avait confirmé cette présence et permis d’en découvrir d’autres comme le collier d’amulettes ou le traitement oculaire par la pose d’yeux artificiels.

"Pendant longtemps, la seule façon d’étudier une momie était d’enlever ses bandelettes, voire de disséquer le corps ainsi dévoilé. De nos jours, la préservation des momies nous interdit une telle opération, menant à une détérioration irrémédiable. Leur étude a donc bénéficié des moyens d’imagerie médicale*", indique le musée.

*Extrait tiré du texte « Découverte virtuelle des amulettes de Séramon » écrit par Samuel Mérigeaud dans « La momie aux amulettes », 2008 (édité par le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon)

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