Rejetant le gouvernement "par la peur", la LDH commence par rappeler que "la confiance de la population dans sa police est une des clefs pour le « vivre ensemble »".
La Ligue des droits de l’Homme de Besançon dénonce ainsi "depuis longtemps l’usage des armes lors de simples contrôles routiers, hors cas de légitime défense, et a condamné plus récemment l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD) en raison des dommages corporels très graves subis par les victimes".
Elle fait ainsi directement référence aux circonstances de la mort de Nahel le 27 juin, mais aussi plus récemment à l’affaire du jeune de 22 ans touché à la tête par un tir de flashball à Marseille.
Une marche nationale contre les violences policières
La LDH constate par ailleurs qu’une "culture du sentiment d'impunité dans la police dans l’exercice de sa fonction" s’est développée dans notre pays ces dernières années et pointe du doigts les derniers agissements des policiers qui n’hésitent pas "à refuser la réalité des comportements déviants de leurs collègues". Elle cite pour exemple :
- applaudissements lorsque 4 policiers entendus en garde à vue sortent des locaux de l’IGPN le 18 juillet,
- prescriptions d’arrêts de travail abusifs pour critiquer la décision d’un magistrat qui envoie en détention provisoire un des policiers impliqué dans l’agression de ce jeune marseillais,
- mise en place d’un service minimal (le « code 562 »), restreint aux missions d’urgences. Ceci aux dépens des patrouilles, auditions de victimes, de suspects ou de témoins.
Elle dénonce de cette manière le "développement de cette culture du sentiment d’impunité au sein de la police française" et évoque sa possible participation à la manifestation envisagée par des organisations nationales le samedi 23 septembre pour "dénoncer les violences policières constatées récemment".