Le labeur doit être invisible
Sous l’impulsion de Sylvie Zavatta qui refuse de " cloisonner les disciplines ", le bâtiment du FRAC est lui-même devenu modulable. Lors de sa visite des salles d’exposition pour " fignoler les derniers préparatifs ", la directrice nous explique qu’il a fallu créer ici ou là une cloison, en supprimer dans la salle suivante, repeindre l’ensemble des murs, créer une estrade... "Je réalise en amont un travail de scénographie afin de penser un parcours pour les visiteurs. Tout doit y être parfait, le labeur doit est invisible. Il est important de moduler l’espace à chaque exposition pour ne pas prendre d’habitudes et risquer de se répéter. " L’équipe de techniciens est à l’œuvre, Sylvie s’assure que tout sera bien en place pour le grand jour. Elle qui était séduite par le projet de construction de ce bâtiment, est aujourd’hui celle qui le fait vivre, l’aménage, le rend accueillant.
" Cet un outil performant qui nous donne de la visibilité pour assurer les missions de médiation culturelle, de conservation, d’exposition d’œuvres contemporaines et d’actions de sensibilisation sur tout le territoire que nous menons de longue date. " Sylvie se souvient avoir participé à toute l’élaboration du projet, au concours d’architecte... " J’ai envie que ce bel outil se développe, qu’il soit un lieu de dialogue avec le public. Je travaille sans cesse sur de nouveaux projets en poursuivant un idéal qui est de trouver comment lever les idées préconçues, les interdits, comment faire en sorte de partager, d’échanger. La culture est garante d’une société civilisée et il faut la défendre. Si ce n’a jamais été simple, je crois que c’est encore plus nécessaire aujourd’hui. " confie la directrice.
- A suivre, les autres épisode de "Une journée avec...Sylvie Zavatta" chaque jour jusqu'à vendredi
- Exposition Max Feed et Dominique Blais, le temps matériel au Frac jusqu'au 30 décembre 2016