Certes, il n’y a pas eu de véritable vague rose hier, mais les socialistes gagnent tout de même cinq points par rapport à 2007 et disposent d’un précieux réservoir de voix avec le Front de Gauche. Les socialistes peuvent également se prévaloir du bon score de Pierre Moscovici, qui devrait pouvoir rester ministre…, et de celui de Jean-Michel Villaumé qui dépasse l’UMP Michel Raison de deux points dans la nouvelle deuxième circonscription de Haute-Saône.
Quant à l’UMP, elle cède douze points (34,19% contre 46,65% en 2007), alors que Nicolas Sarkozy était majoritaire en Franche-Comté il y a quelques semaines. Le repli est sensible. Autre signe qui démontre le recul de la droite, l’UMP ne compte aucun élu dès le premier tour contrairement à 2007 où quatre candidats avaient dépassé les 50% des voix, presque cinq avec les 49,99% de Damien Meslot dans le Territoire de Belfort. Alain Chrétien à Vesoul perd 16 points par rapport à Alain Joyandet et Annie Genevard 14 points par rapport à Jean-Marie Binetruy dans le haut-Doubs.
Le Front national, qui n’avait obtenu que 5,25 % en 2007, gagne presque dix points (14,79%), mais reste nettement en deçà du score de Marine Le Pen à la présidentielle (21.29%). D’ailleurs l’extrême droite n’obtient qu’une seule triangulaire dans la quatrième du Doubs, alors qu’elle pouvait espérer dépasser les 12,5% des inscrits dans plusieurs circonscriptions. Le FN reste cependant la troisième force politique de la région et ses voix seront plus ou moins ouvertement convoitées par la droite traditionnelle pour faire l’appoint et éviter de perdre.
Autre leçon de ce premier tour, les candidats dissidents n’ont pas fait fortune. Nathalie Bertin dissidente de droite a fait un score honorable (13,33%) face à Annie Genevard (40,19%) dans la cinquième circonscription du Doubs, mais sans vraiment l’inquiéter. Quant à l’autre dissidente de droite dans la première circonscription du Doubs, Mireille Péquignot, elle n’a obtenu que 1,66% des voix. Dans cette même circonscription, Barbara Romagnan (PS) a de fortes chances de l’emporter, elle qui avait perdu de 124 voix en 2007 contre Françoise Branget.
Le combat sera plus difficile pour l’écologiste Eric Alauzet soutenu dans la deuxième circonscription du Doubs par le PS. Il est devancé de 26 voix par l’UMP sortant Jacques Grosperrin. Le candidat de la gauche n’engrange que trois points de plus par rapport au score cumulé du PS et des Verts en 2007. Il n’a visiblement pas fait le plein des voix socialistes dont certains n’ont pas voulu s’inscrire dans l’accord national PS-EELV privant le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, de candidature.
A noter, la quasi-disparition du Modem qui doit se contenter de 1,52% des voix dans la région, alors qu’il avait obtenu plus de 5,7% des suffrages en 2007.