La dissolution a coûté 28,5 millions à l’Assemblée, qui demande à l’Etat de payer

L'Assemblée nationale va demander à l'Etat une "dotation supplémentaire" de 28,54 millions d'euros, pour compenser l'impact de la dissolution sur son budget de fonctionnement en 2024, a annoncé mardi 17 septembre 2024 la première questeure Christine Pirès Beaune (PS).

© Alexane Alfaro

Le bureau de l'Assemblée a validé mardi un budget rectificatif qui "acte d'une part les dépenses supplémentaires et d'autre part les moindres dépenses liées à la dissolution, faisant apparaître un coût net de 28,54 millions d'euros", a expliqué l'élue socialiste dans un communiqué.

Le bureau a décidé à l'unanimité "de demander à l'État une dotation complémentaire à la hauteur (de ce) surcoût", a-t-elle ajouté. "La dissolution a été demandée par le Président de la République, il est donc logique que ce soit le budget de l'Etat qui le prenne en compte", a-t-elle argumenté auprès de l'AFP.

Des indemnités de licenciement qui coûtent cher

L'Assemblée a certes économisé plus de 15 millions d'euros du fait que de nombreux collaborateurs de députés se sont retrouvés au chômage pendant plusieurs semaines, à partir de la dissolution, a développé Mme Pirès Beaune. Mais la dissolution a entraîné d'autres dépenses, notamment des indemnités de licenciement qui ont coûté plus cher à l'Assemblée que les économies réalisées, d'où un surcoût de 28,54 millions.

Le bureau a par ailleurs validé un budget de fonctionnement 2025 en hausse de 2,6%, à 604,25 millions d'euros. Auquel il faut ajouter 38,94 millions d'euros d'investissements, une somme en nette hausse (+17,9%), un peu plus de 12 millions étant à eux seuls consacrés au lancement de l'opération "Accueil du public et création d'espaces de médiation", détaille le communiqué.

(AFP)

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