"Rien de concret sur le revenu, c’est bien le drame de ces annonces face à une telle mobilisation. Annoncer le « renforcement de la loi Egalim » est une vaste fumisterie. Six ans que cette loi a été votée et le problème serait le manque de contrôle ! Ce qu’il faut c’est l'interdiction d'achat en-dessous du prix de revient de nos produits agricoles. Ce que ne permet pas la loi Egalim", s’insurge dans un communiqué la confédération paysanne de Bourgogne-Franche-Comté.
Pour le syndicat, le gouvernement ne "remet pas réellement en cause le libre-échange" mais annonce des "clauses miroirs". Quant au Mercosur, la confédération précise que le Premier ministre se contente de "redire que la France ne le signera pas en l’état". Selon elle, "il faut stopper les négociations en cours" : "le Premier ministre ne dit rien des autres accords de libre-échange dans les tuyaux (Nouvelle-Zélande, Kenya, Chili) et sans clauses miroirs", s’indigne le syndicat.
Une rémunération "indigne"
La confédération paysanne dénonce également "une rémunération indigne" due à un système économique "libéral inégalitaire" : "Pour détourner l’attention, le gouvernement a annoncé des reculs inadmissibles pour l’autonomie paysanne, via notamment la promotion des OGM et la poursuite d'un recours massif aux pesticides, et pour l’urgence écologique s’agissant par exemple de la fuite en avant sur la politique de l'eau ou de l'insuffisance de soutien et de reconnaissance des productrices et producteurs engagés dans la transition agroécologique et l'agriculture biologique".
Enfin, le syndicat inique que l’élevage a besoin "de mesures structurelles fortes" pour "son maintien et sa valorisation" : "Le Premier ministre se contente d’annoncer une -"législation sur la dénomination"- de la viande de synthèse alors qu’il faut l’interdire. Nous restons mobilisés pour arracher un droit au revenu afin de maintenir des fermes et des paysannes et paysans nombreux et rémunérés", conclut le syndicat.