"Ne sacrifiez pas nos entreprises sur l'autel de vos ambitions!", a lancé la CPME à l'intention des députés, estimant qu'une censure du gouvernement ne ferait "qu'accroître nos difficultés".
Le Rassemblement national a fait part lundi matin de son intention de voter la motion de censure que la gauche pourrait déposer dès l'après-midi sur le très sensible texte de PLFSS (projet de loi sur le financement de la sécurité sociale), si le gouvernement avait recours au 49.3 pour l'adopter.
La CPME déplore "la dérive dramatique des comptes publics, jamais contrôlée depuis des années" et craint une France sans budget qui "ouvrirait la porte à une crise de la dette dont les conséquences frapperaient de plein fouet les acteurs économiques".
"Laisser notre pays sans solution serait faire preuve d'irresponsabilité" et "nos entreprises seraient les premières victimes" de la situation, juge encore la confédération.
Le son de cloche est identique à l'U2P, qui a appelé "les parlementaires à la responsabilité", au risque sinon, selon elle, de plonger la France "dans l'inconnue la plus totale".
"La France a besoin d'une boussole et ne pourra pas préparer le redressement de ses comptes publics sans l'adoption d'un projet de loi de financement de la sécurité sociale et d'un projet de loi de finances pour 2025", a ajouté l'organisation qui représente les entreprises de proximité, dans un communiqué.
Le texte du PLFSS résulte d'un compromis entre une commission de sénateurs et députés et, en l'état, il ne devrait être voté ni par la gauche ni par extrême droite compte tenu de la division de l'Assemblée nationale.
"Le texte du projet de loi de financement de la sécurité sociale, (...) ne répond pas aux attentes des petites entreprises", a indiqué l'U2P. "Néanmoins il constitue un moindre mal par rapport au texte initial du gouvernement, avec notamment l'abandon de la suppression d'une partie des exonérations de cotisations entre 1 Smic et 1,3 Smic".
(Source AFP)