La "colère" du père de Narumi Kurosaki face au silence de Nicolas Zepeda-Contreras

Publié le 25/04/2019 - 16:47
Mis à jour le 07/05/2019 - 16:03

Après la conférence de presse du procureur de la République de Besançon suite à son voyage au Chili pour l’interrogatoire du suspect n°1 du meurtre de Narumi, Me Galley, l’avocate bisontine de la famille de Narumi Kurosaki, a pris la parole. Elle a fait part de « la grande détresse psychologique exacerbée » dans laquelle se trouvent les parents et les deux sœurs de Narumi qui ont vécu « comme un affront » le silence de Nicolas Zepeda-Contreras

Me Sylvie Galley représente en France le père, la mère et les deux sœurs de Narumi Kurosaki. Une famille qui portait de nombreux espoirs après l'interrogatoire de l'ex-petit ami de Narumi à Santiago au Chili le 17 avril dernier en présence d'une délégation de policiers et de magistrats français menée par le Procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux.

La "colère" du père de Narumi

Me Galley a porté la parole de la famille Kurosaki pour qui le silence de Nicolas Zepda a été vécu commun un "affront insurmontable". "Le père de Narumi souhaite exprimer un sentiment de colère, mais également un sentiment de frustration. La famille avait placé de grands espoirs dans cet interrogatoire de Nicolas Zepeda. En apprenant qu’il avait fait le choix de ne répondre à aucune des 95 questions posées, il a eu la sensation d’un cauchemar qui s’aggravait après l’annonce de l’interruption des recherches du corps de Narumi (...) Il subit cet affront de ne pas pouvoir aujourd’hui avoir de réponses à ses questions et imaginait à minima que Nicolas Zepeda répondrait aux questions, peut importe le sens des réponses..."a poursuivi l'avocate bisontine en précisant que Monsieur Kurozaki réaffirmait "sa confiance en la justice française" suite aux investigations menées et qu'il souhaitait entendre que des poursuites allaient bien être engagées pour qu'un procès puisse se tenir en France...

Espoir d'une extradition

Alors que l'espoir de retrouver le corps de Narumi à court et moyen terme semble de plus en plus ténu, la famille Kurosaki souhaite l’extradition en France de Nicolas ZepedaContreras "avec toutes les précautions par rapport à cette procédure spécifique" afin de pouvoir être confronté lui dans le cadre d’un procès à Besançon.

"La perspective d'une demande d'extradition va être formalisée à l'automne par les autorités judiciaires françaises aux autorités judiciaires chiliennes", a déclaré Etienne Manteaux. "Extradition ou non (...) la seule certitude c'est qu'il y aura un procès à Besançon", en présence ou en l'absence du suspect, a-t-il ajouté, évoquant une échéance "possible" de 2020.

"Le parquet considère qu'il y a désormais suffisamment d'éléments à charge pour justifier d'un renvoi de M. Nicolas Zepeda devant la cour d'assises pour l'assassinat de Narumi Kurosaki", a expliqué le procureur

Narumi Kurosaki, une étudiante japonaise de 21 ans qui résidait dans la cité universitaire de Besançon sur le campus de la Bouloie, a disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016. En dépit d'importantes recherches, son corps n'a jamais été retrouvé.

Les enquêteurs soupçonnent Nicolas Zepeda Contreras, dont la jeune femme s'était séparée quelques mois auparavant, d'être l'auteur du crime. Arrivé en France le 29 novembre , il était rentré dans son pays le 12 décembre 2016 depuis Genève après avoir visite à son cousin en Espagne.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

narumi

Procès Zepeda : la défense demande le renvoi du procès

La défense de Nicolas Zepeda a demandé ce lundi 18 décembre 2023 le renvoi du procès alors que le Chilien devait s'exprimer pour la première fois sur l'assassinat de Narumi Kurosaki dont il répond en appel devant la cour d'assises de la Haute-Saône, en raison de nouveaux éléments ne figurant pas  selon les avocats dans la procédure.

Zepeda, manipulateur “à la limite de la mythomanie”, selon un expert

Le Chilien Nicolas Zepeda, rejugé en appel pour l'assassinat de son ancienne petite amie japonaise Narumi Kurosaki, présente un profil "manipulateur", "à la limite de la mythomanie", selon les conclusions d'un expert présentées jeudi devant les assises de la Haute-Saône, objets d'une passe d'armes entre lui et la défense.

Procès Zepeda : des traductions compromettantes au coeur des débats

"Souvenirs différents" ou "explications biscornues" ? : Nicolas Zepeda et une témoin se sont opposés lundi 11 décembre 2023 devant les assises de la Haute-Saône autour de traductions de messages en japonais potentiellement compromettantes pour le jeune Chilien, rejugé en appel pour l'assassinat de Narumi Kurosaki.

Justice

Tribunal administratif de Besançon : une hausse des litiges de 30% en 2024

Le tribunal administratif de Besançon dresse un bilan positif de l'année 2024, marqué par une intensification de son activité et un engagement renforcé au service des justiciables. "Avec une équipe qui s'est étoffée au fil des mois, l'année 2024 fut, pour le tribunal administratif de Besançon, placée sous le signe de la satisfaction du travail accompli au service de l’intérêt général et des justiciables", a déclaré Cathy Schmerber, présidente du tribunal.

Le procès en appel pour dénonciation calomnieuse de Jonathann Daval renvoyé

Le procès en appel dans le cadre d'une affaire de dénonciation calomnieuse de Jonathann Daval, qui purge une peine de 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse Alexia, a été renvoyé vendredi au 11 avril 2025 par la cour d'appel de Besançon. L'ancienne belle-famille de l'informaticien de 41 ans a demandé le renvoi de l'audience pour "modification de conclusions".

Dans le Doubs, les services de l’État vont frapper mieux et plus fort au porte-monnaie des fraudeurs

Le Comité opérationnel départemental anti-fraude (CODAF) s'est réuni en formation plénière jeudi 13 mars 2025, sous la présidence conjointe du préfet du Doubs, du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Besançon et du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Montbéliard pour dresser le bilan des actions 2024 et fixer les priorités de contrôle 2025. Deux conventions ont été signées à cette occasion. À quoi servent-elles ? Explications.

Un couple jugé pour avoir mutilé volontairement leur chien avant de le décapiter dans l’Yonne

L’association Stéphane Lamart ”Pour la défense des droits des animaux”, reconnue d’utilité publique, sera présente lors de l’audience du 4 mars 2025 devant le tribunal correctionnel d’Auxerre contre un couple de trentenaires qui a poignardé et décapité leur chien.

Arrestation d’un trafiquant de drogue aux Montboucons : deux ans de prison ferme

Suite à une enquête de plusieurs mois et à plusieurs signalements de riverains, la police nationale de Besançon a mis un terme aux activités d’un trafic de stupéfiants dans le quartier des Montboucons. Un individu de 42 ans, bien connu des services de police, a été interpellé le 18 février 2025 et condamné à deux ans d’emprisonnement.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.77
couvert
le 24/03 à 09h00
Vent
1.71 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
87 %