La décision du tribunal de commerce de Dijon, qui devait intervenir mardi, a finalement été rendue vendredi. "C'est une décision qui clôt un douloureux processus judiciaire", a estimé auprès de l'AFP le nouveau président de la société, Jaap Vandenbent, précisant que "110 salariés seront licenciés et 185 seront conservés".
L'entreprise prend désormais le nom de "CB Chocolaterie de Bourgogne", a ajouté M. Vandenbent. "Nous voulons redémarrer l'activité le plus vite possible mais ça va prendre un peu de temps", a-t-il dit. Placée en redressement judiciaire fin octobre par le tribunal de commerce
de Dijon pour une durée de six mois, Chocolaterie de Bourgogne devait combler un trou d'entre "cinq et six millions (d'euros) de besoin de fonds de roulement (BFR)" entre fin octobre et la fin du premier trimestre 2015, avait alors indiqué l'ancien dirigeant Philippe de Jarcy.
Avec deux investisseurs étrangers, M. de Jarcy avait repris et transformé en 2012 l'usine dijonnaise du groupe suisse Barry Callebaut, numéro un mondial du chocolat industriel, en une nouvelle entité, Chocolaterie de Bourgogne. Elu CFDT, Christian Bougnon a jugé que le projet de reprise de Varova et Nimbus était le "projet de la dernière chance", car seuls les deux fonds d'investissement néerlandais restaient candidats à la reprise.
Le syndicaliste a cependant déploré "la manière dont ça s'est fait", certains salariés ayant, selon lui, reçu "samedi matin une lettre les invitant à ne pas se présenter lundi sur le site". "C'est brutal, il n'y a pas de transmission des connaissances. On supprime 110 emplois toutes catégories confondues sans savoir quelles compétences on va perdre", a-t-il souligné.
L'entreprise, dont le premier client reste Barry Callebaut, produit également pour de grandes marques et des enseignes de la grande distribution, et commercialise son propre chocolat "Prestige de Bourgogne".