Une seule question se pose : "Est-ce que la collectivité (Ville, CCAS et GBM) entend les agents ?", se questionnent les syndicats. Pour cause, un projet de réorganisation d’une direction est passé en instance avec un vote unanime défavorable des organisations syndicales. “Quinze jours plus tard, ce dossier (sans aucune modification) est repassé et a été de nouveau refusé avec un vote identique”, indiquent-ils. “On peut assimiler ce procédé à un 49.3, c’est de fait un passage en force”.
”Les agents parlent de mépris et affirment qu’on ne les écoute pas”
D'après les syndicats, ”les agents parlent de mépris et affirment qu’on ne les écoute pas : la réalité est bien celle-là”. Selon eux, les agents attendent de l’autorité territoriale une prise de conscience des difficultés en s'appuyant sur leurs expériences quotidiennes. “La considération et la reconnaissance évitent que les agents partent”, expriment les organisations.
Des niveaux de salaires bas
“Les collectivités ne sont pas attractives car les niveaux de salaires sont bas", ajoutent les syndicats. D'après eux, certains agents vivraient avec moins de 1.5 € par jour voire un solde négatif. “Ce n’est pas l’augmentation du point d’indice de 1.5 % du gouvernement au 1er juillet 2023 qui va régler des années de gel du point et l’inflation galopante actuelle”, poursuivent-ils.
Une prime de 300 à 800 €
Pour l’heure, les syndicats demandent à l’administration d’accorder la prime “Guerrini” de 300 à 800 €. “Elle permettrait aux agents de les aider à finir un peu plus décemment la fin de l’année” concluent-ils. Pour rappel, le ministre de la transformation et de la fonction publique avait présenté plusieurs mesures constituant le "paquet pouvoir d’achat" dont la prime Guerrini, destinée aux agents qui touchent moins de 3250 € brut mensuel.