La Bourgogne refuse de prendre l'aéroport de Dijon sous son aile...

Publié le 12/05/2014 - 11:52
Mis à jour le 15/04/2019 - 11:51

Le conseil régional de Bourgogne a annoncé ce lundi 12 mai 2014 qu’il renonçait à devenir l’autorité de gestion de l’aéroport Dijon-Bourgogne à compter du 1er juin, tout en souhaitant que soit maintenue l’aviation  d’affaires. Alors qu’Alain Millot  (maire de Dijon – président du Grand Dijon) a parlé d’un lundi noir pour l’aéroport de Dijon, Michel Neugnot, premier vice-président du conseil régional,  a indiqué que la Bourgogne était prête à travailler avec la Franche-Comté, dans le cadre du projet de fusion des régions, pour un aéroport commun. François Patriat, le président de région de Bourgogne, souhaite même que les lignes touristiques soient transfèrées vers l’aéroport de Dole. 

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un aéroport Bourgogne Franche-Comté ?

La délibération a été votée lundi matin, ainsi que deux autres concernant les procédures de déclaration de service public. "Il était prévu que la Région, au nom des trois autres collectivités (Département, Grand Dijon et CCI), prenne le rôle de l'autorité concédante à la place de l'Etat, gère l'aéroport en délégation de service public et trouve  un opérateur privé", a expliqué Michel Neugnot, premier vice-président  du conseil régional, précisant que le marché avait été lancé en septembre 2013. 

Le conseil régional a également voté contre une délibération proposant de mettre les deux lignes de vols réguliers Dijon-Toulouse et Dijon-Bordeaux, actuellement déficitaires, "en obligation de service public" afin que le"déficit soit payé par les collectivités".

Des lignes déficitaires

Ces deux lignes, exploitées par Eastern Airways, bénéficiaient depuis quatre ans d'aides au démarrage de la part des collectivités, mais restaient malgré tout déficitaires."On refuse d'être autorité concédante, on n'a plus de gestionnaire de la structure et on n'a plus de vols réguliers, normalement à partir du 31 mai", a résumé M. Neugnot. 

Il a toutefois souligné que la Région "souhaitait maintenir l'aviation d'affaires et les avions basés". Pour cela, "on propose aux collectivités de mettre en place une structure qui prendrait la forme d'un syndicat mixte", a-t-il dit, précisant que le Grand Dijon et la Région avaient déjà donné leur accord. 

Selon lui, le coût net du fonctionnement annuel est estimé à 300.000 euros. Evoquant le projet de fusion des régions Bourgogne et Franche-Comté, et la disparition des conseils généraux, il a souligné que la Région Bourgogne était"prête" à travailler sur la notion d'un aéroport en commun", mais sans plus de précisions. "Durant la période de transition, on souhaite que l'Etat puisse trouver des solutions pour qu'il n'y ait pas un arrêt brusque et voir comment gérer la période intermédiaire", a-t-il encore dit. de son côté François Patriat, le président du conseil régional de Bourgogne s'es dit favorable au transfert des lignes touristiques vers l'aéroport de Dole qui lui est soutenu par le conseil général du Jura. 

Alain Millot "C'est un lundi noir pour notre aéroport"

 "C'est un lundi noir pour notre aéroport", a commenté dans un communiqué Alain Millot, maire de Dijon et président du Grand Dijon, soulignant que "la procédure d'appel d'offres, relancée l'an dernier par le conseil régional, laissait espérer une toute autre issue". "Nous ne pouvons nous résigner à voir disparaître cet outil d'attractivité qu'est l'aéroport. Le Grand Dijon ne laissera pas la Bourgogne sans avions", conclut-il. 

(Avec AFP)

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